Réaction de Michel Forgeau :
« Depuis 1973, date à laquelle j’ai créé le Festival de la Paix, dans le cadre des Jeux Santons, cette année, c’est la première fois que les Jeux Santons n’ont pas eu lieu. Depuis 15 ans, les Jeux Santons n’ont pas touché un euro de subvention de la ville de Saintes.
Oui, en 2014, nous avons connu une perte importante. Quelles sont les causes de cette situation ? La promesse d’une aide financière du candidat Jean-Philippe Machon (les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent). L’engagement d’une subvention en 2014, faite en public par l’adjoint évènementiel, en contrepartie de laquelle nous avions à assurer : le défilé du 14 juillet (ce que nous avons fait gratuitement), l’animation de la ville de Saintes (ce que nous avons fait gratuitement pendant 43 heures). L’annulation, par la ville, de la mise à disposition de l’espace Mendès France, dix jours avant la prestation, pour la réalisation d’un repas réservé aux clubs 3ème âge alors que nous avions vendu 400 repas. Cette salle avait été demandée en octobre 2013. Nous avons alors fait nos demandes de sites pour les prestations du festival 2014. Nous avons eu un accord tardif, fin Juin 2014, de mise à disposition des sites pour les spectacles.
Le festival Off : nous avions demandé le site Saint-Louis, refus de la ville qui nous propose la place Bassompierre, puis nous la refuse… Le gala de clôture que nous souhaitions faire, comme aux temps prestigieux des Jeux Santons, dans les arènes gallo-romaines : refus de la ville. Ce qui a entraîné une communication tardive, fin juin alors qu’habituellement nous la faisions en mai…
Une forte augmentation (+ 80%) de la dépense hébergement. L’association n’est pas responsable de cette situation ; elle est victime d’une municipalité qui n’est pas contre la venue de groupes folkloriques, puisqu’elle a invité – à quel prix - des ensembles qui ont « servi » l’égoïsme et la vanité de certains élus…. mais c'est moi, semble-t-il, que l’on veut éliminer.
Les ensembles de folklore qui ont défilé sur le cours National ont servi de décor à la scène saintaise du 14 Juillet pour faire oublier des situations bien tristes.
Au crépuscule de ma vie, je suis heureux d’avoir créé les Jeux Santons, d’avoir offert aux Saintais, aux touristes, des spectacles merveilleux, des défilés « noirs de monde », d’avoir œuvré pour la paix du monde. Pendant 42 ans, j’ai servi, bénévolement, passionné, la culture populaire que j’ai mise au service de la ville et de ses habitants, au service des hommes du monde entier, alors que tout les divise a priori : la couleur, la langue, la religion, le système politique…
Le monde a bien besoin d’amour. Chaque goutte de paix est importante. Je suis triste et présente mes excuses aux Saintais et aux habitants de Charente-Maritime, de n’avoir pas convaincu, voire de n’avoir pas su faire partager les valeurs humaines et culturelles d’un festival pour une ambition désintéressée ».
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