Accueillie par le maire de la ville et l’Imam de la grande mosquée de Djingareyber au Cimetière des trois saints, la directrice générale était accompagnée par la ministre de la culture, de l'artisanat et du tourisme au Mali, Ramatoulaye N'Diaye Diallo, le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mountaga Tall, le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général pour la MINUSMA, Arnauld Akodjenou, les ambassadeurs Richard Zink et Beatrice Meyer, de l’Union européenne et la Suisse, ainsi que Jacques Batut de l'Ambassade de France au Mali.
Irina Bokova a salué le travail des maçons de Tombouctou dont la mobilisation et le savoir-faire ont été déterminants dans la reconstruction des édifices saccagés. « Votre courage est leçon de tolérance, de dialogue et de paix, et une réponse à tous les extrémismes – il résonne bien au-delà des frontières du Mali » a-t-elle déclaré. « Votre action pour sauvegarder les éléments essentiels de votre histoire, est la preuve que le Mali se relève, se rassemble et reprend confiance. »
Lieux de pèlerinage au Mali et dans les pays limitrophes d'Afrique occidentale, les mausolées de Tombouctou étaient des composantes essentielles du système religieux dans la mesure où, selon la croyance populaire, ils étaient le rempart qui protégeait la ville de tous les dangers.
Parmi ces mausolées, 16 sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial. Parmi ces 16 monuments, 14 ont été saccagés.
Leur destruction a constitué une tragédie pour les communautés locales. L'importance de ces monuments a conduit le gouvernement malien à solliciter dès mai 2013 l'appui de partenaires extérieurs, notamment de l'UNESCO, en vue de leur reconstruction. « Par ma voix les communautés de la ville des 333 saints expriment leur gratitude envers l'UNESCO » a souligné le maire de la ville. « Le plus important n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever, et c'est précisément ce que représente cette reconstruction » a renchéri la Ministre de la culture. « Ceux qui voulaient effacer toute trace du passé ont échoué. La reconstruction témoigne de la vitalité culturelle du Mali » estime le représentant de la MINUSMA.
Les travaux de reconstruction des mausolées ont été mis en œuvre par l’UNESCO, avec le soutien de nombreux partenaires financiers et techniques, au nombre desquels l’Union Européenne, la Suisse, la Norvège, la France, et les équipes de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
« Voilà notre réponse à l’extrémisme » a déclaré la Directrice générale. « C’est l’exemple d’une intégration réussie de la culture dans les efforts de construction de la paix, c'est notre contribution aux récents Accords de paix, et nous allons continuer dans cette voie ».
La reconstruction des mausolées de Tombouctou, dont les plus anciens remontent au XIIIe siècle, a constitué un défi architectural et technique. La première phase des travaux, lancée en mars 2014, a servi de chantier pilote. La deuxième phase, entreprise en février 2015, est sur le point d’être achevée.
Association des Journalistes du Patrimoine
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