• CENTRE D'ÉTUDES ARCHÉOLOGIQUES DÉPARTEMENTAL : LA GÉNÈSE
Depuis la fin des années 2000, le Département s’est engagé dans une réflexion pour la création d’un nouveau dépôt archéologique, en remplacement de celui occupé actuellement à Saintes (mis à disposition par la Ville) qui ne répond plus aux normes de conservation et de gestion du mobilier archéologique, ni à l’accroissement de l’activité du Service d’Archéologie Départementale.
Des études de faisabilité et de programmation ont été réalisées depuis 2009. En 2013, la création d’un Centre d’Etudes Archéologiques (CEA) permettant de mettre en valeur les collections et d’assurer la pérennité du service départemental a été validée. L’implantation de ce nouvel équipement à proximité du Paléosite, à Saint-Césaire, également propriété du Département, a été naturellement envisagée du fait de la présence du site archéologique de renommée internationale "La Roche à Pierrot", des espaces disponibles et de l’existence d’infrastructures d’accès et de stationnement déjà existantes. La création du CEA a été approuvée par l’assemblée départementale en 2016.
La proximité du Paléosite et du CEA constitue aujourd’hui une belle opportunité de développer des actions complémentaires (conférences, expositions, journées d’études thématiques) et bénéficier ainsi d’une vitrine nationale pour la diffusion et la médiation de l’archéologie départementale auprès d’un large public (spécialistes, scolaires et grand public).
DESCRIPTIF DU PROJET
Le site sur lequel viendra s’implanter le nouveau Centre d’Études Archéologiques de la Charente Maritime s’inscrit au sein d’un environnement naturel, paysager et historique de grande qualité. En effet, il alterne masses boisées réparties sur un relief vallonné, ponctué de fronts calcaires qui offrent des vues cadrées sur la vallée du Coran.
Le programme préconise la mise en place du Centre d’Études Archéologiques (C.E.A.) sur la partie nord du parking existant dès l’entrée du site. Cet emplacement, représente actuellement, une surface imperméabilisée importante sans aucune mise en valeur du lieu.
L’implantation du projet permet de disposer d’une architecture contemporaine en lien avec le paysage naturel. Ainsi, l’équipe de maîtrise d’œuvre propose une architecture simple, composée de lignes nettes et précises qui enrichissent l’esprit du lieu. D’un point de vue environnemental, cette option aura comme conséquence d’adoucir la perception actuelle du site en réduisant la surface de parking. Pour satisfaire les objectifs environnementaux, la surface d’enrobé imperméable sera remplacée par l’édifice incluant son propre système de rétention et de traitements des eaux pluviales.
Appuyé sur l’accès principal au site, le bâtiment du Centre d’Etudes Archéologiques met en scène la vocation scientifique du lieu de travail des chercheurs. Les locaux administratifs du Centre d’Etudes au sud, accessibles depuis le parking, constituent le point de contrôle permettant l’accès à l’intérieur du bâtiment pour accueillir les personnes extérieures (personnel, chercheurs, etc).
Ils sont distribués par une rue intérieure, trait d’union entre la partie accessible aux chercheurs et la zone centrale de traitement. Éclairée par une verrière, elle offre la journée une lumière tamisée et diffuse ; elle est protégée de l’ensoleillement et irradie l’ensemble des locaux adjacents tels que les locaux de tri et de lavage.
Une seconde séquence est perçue après avoir longé le bâtiment, menant au parking. Cette nouvelle configuration réduit pratiquement de moitié l’actuel lieu de stationnement, tout en étant largement suffisante car elle permet de recentrer cette surface de parking et de réduire l’imperméabilisation. Le projet sera prétexte à paysager harmonieusement cet espace d’accueil en soignant, notamment, les cheminements piétonniers vers le Paléosite.
Présentation du projet |
Constitué d’un volume linéaire et continu le long de la voie d’accès, le projet s’articule autour d’un second volume culminant à 9 mètres correspondant aux réserves permanentes. Ce volume se distingue par son architecture monolithique, une masse aveugle aux parois à forte inertie recouvertes de bardage de bois brûlé. La structure de ce volume sera composée majoritairement de bois. Ce type de structure "légère" est totalement compatible avec l’aléa sismique de la zone, les efforts horizontaux engendrés étant plus faibles qu’avec une structure béton.
D’autre part, trois parois de ce volume seront réalisées en ossature bois en intégrant des isolants bio-sourcés en fibres de chanvre et fibres de bois. Seule la façade Sud Est comportera un voile béton pour obtenir de l’inertie.
Les parties courantes, les poteaux, poutres, et autres voiles béton constituant les murs de la façade sur la hauteur du rez de chaussée seront en béton de site à base de calcaire.
LE CALENDIER
Le marché de maîtrise d’œuvre sera notifié courant février 2019. Les études de maîtrise d’œuvre permettront de lancer un appel d’offre à la rentrée 2019 pour programmer un démarrage des travaux au premier trimestre 2020. La durée du chantier est estimée à 12 mois.
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