vendredi 31 octobre 2025

PLF 2026 : Alain Rousset alerte les députés « sur un budget menaçant l’équilibre des Régions et les services publics du quotidien »

En effet, alors que l’Assemblée nationale s’apprête à examiner le PLF 2026, Alain Rousset alerte sur une situation budgétaire devenue critique pour l’ensemble des Régions françaises. Les mesures contenues dans le texte, si elles étaient adoptées en l’état, entraîneraient « des conséquences majeures sur la capacité d’investissement, le soutien au bloc local et au tissu associatif, ainsi que sur les politiques publiques de formation, de transport et de transition écologique »


Des ressources en forte érosion depuis plusieurs années

Depuis trois ans, les recettes des Régions progressent moins vite que l’inflation, du fait du ralentissement de la dynamique de la TVA et de la baisse des recettes liées aux énergies fossiles (TICPE, cartes grises). En 2024, leur capacité de désendettement a atteint 6,3 ans, le niveau le plus dégradé de toutes les collectivités locales, et elle dépassera 7 ans en 2025. Pour la Région Nouvelle-Aquitaine, cette capacité s’élèvera à 9,8 ans fin 2025, contre 4,4 ans en 2019, malgré cinq années d’efforts exceptionnels et une hausse de 40 % des investissements depuis 2019 pour soutenir la relance, les projets dans les territoires ou encore les investissements en infrastructures.

 Un impact direct sur les politiques publiques et la cohésion territoriale

Ces mesures sont jugées confiscatoires et accentueront les inégalités entre territoires. La baisse de la Dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle (DCRTP) frappera particulièrement la Nouvelle-Aquitaine, à hauteur de - 35 millions d’euros, mettant fin à un mécanisme de compensation essentiel.

 « Nous ne sommes pas face à une mesure d’ajustement technique. Ce projet de loi de finances prive les Régions de moyens essentiels et menace le service public du quotidien : formation, transports, accompagnement des territoires et soutien aux associations. Si ces dispositions sont maintenues, le dynamisme de nos territoires sera gravement atteint. Il s’agit d’un PLF confiscatoire pour les Régions et leurs habitants » alerte Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine.

Les conséquences seraient en effet immédiates :

Arrêt ou suspension des politiques contractuelles avec les communes et Établissements public de coopération intercommunale (EPCI) ;

Fragilisation du secteur associatif et risque de disparition de structures locales ;

Fermeture de places dans les instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) et Institut de formation d'aides-soignants (IFAS), faute de compensation de l’État pour le Ségur de la santé (- 22,7 millions d’euros) ;

Baisse des investissements régionaux dans les lycées, les transports et les entreprises ;

Diminution du nombre de places de formation professionnelle : - 15 M€ au titre du PACTE, soit 4 000 places perdues ;

Frein aux transitions climatiques et écologiques.

 Aussi, Alain Rousset appelle les députés de la Nouvelle-Aquitaine à soutenir les amendements proposés par l’association Régions de France, afin de préserver l’autonomie financière des Régions et leur capacité d’action au service des citoyens et des territoires.

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