vendredi 19 mai 2017

Journée de la jupe : des lycéens jonzacais montrent l’exemple en prônant l’égalité des chances entre les hommes et les femmes

Vendredi, garçons et filles étaient invités à se rendre en jupe dans leurs établissements scolaires afin de montrer leur implication dans le combat des inégalités qui existent entre les hommes et les femmes. Le sexisme tout simplement. 

Photo devant le lycée (il manque des participants partis déjeûner)
On est plus habitué à voir le Prince Charles d’Angleterre en kilt que les lycéens de Jonzac ! Une fois n’est pas coutume. A l’initiative de plusieurs organisations, SGL, UNL, UNL-SD et FIDL, la troisième édition de la « Journée de la Jupe » se voulait pour la première fois d'ambition nationale.
Au lycée Jean Hippolyte, Dusty Desjardins est le référant départemental du Syndicat général des lycéens. Il a tenu à apporter sa pierre à l’édifice parce que l’égalité lui tient à cœur : « Elève de terminale S, je suis membre du conseil de la vie lycéenne et du conseil d’administration du lycée Jean Hyppolite. La journée de la jupe relève d’un principe simple : garçons et filles sont invités à se rendre en jupe dans leur établissement scolaire. Il s’agit de susciter des débats, des discussions sur la condition des femmes et des hommes en ce qui concerne les salaires, les filières, le traitement ».
Pour montrer leur engagement, les garçons avaient deux possibilités, porter une jupe ou poser un sticker de soutien. 200 jeunes ont répondu à cet appel dont 80 garçons environ. Cette action a reçu l’aval de la Principale, Maylis Laferrère, mais également de professeurs qui ont encouragé le groupe dont l’objectif est la recherche d’un plus grand équilibre.

Egalité homme/femme : yes we can !
Porter une jupe, les garçons n’ont pas hésité, l’empruntant à leur mère ou à une copine. Version jupe noire stricte, jupe rayée pour Dusty (dont l'échancrure a « craqué » en montant sur son scooter !), jupe jersey, jupe plissée, mi-jupe ou carrément traditionnelle. Ils ont provoqué un certain effet, il faut l’avouer, en arborant ce vêtement dont ils ont découvert les « subtilités ». Plissée, elle peut se soulever surtout par le temps qu’il fait et puis, comme le soulignait un lycéen, « nos gestes quotidiens ne sont pas compatibles avec une jupe. Il faut donc apprendre à se tenir, ne pas écarter les genoux en particulier ! ».
A leurs côtés, les filles se marrent ; elles aussi ont mis une jupe en majorité. Par-delà l’aspect inattendu (et parfois cocasse) de la tenue, seul compte le cœur de l’action : « à diplôme égal, à compétences égales, les filles doivent obtenir le même salaire que nous » disent-ils. Et Déborah d’ajouter : « il y a des filières qu’on estime masculines. Electricien par exemple. Elles doivent s’ouvrir aux filles. Et réciproquement ». 

Les jeunes filles qui préparent des formations dans le domaine social sont particulièrement sensibilisées : « dans notre vie professionnelle, nous sommes appelées à aider des femmes. Si les hommes comprennent que les temps ont changé, qu’une ouverture plus grande doit être pratiquée, nous sommes sur la bonne voie ! ». Une jeune fille cite sa grand-mère qui a dû attendre Charles de Gaulle pour obtenir le droit de vote. L'évolution ne va pas aussi vite qu'on le souhaiterait !

Tous en jupe pour la bonne cause !
Bref, nous ne doutons pas que les nouvelles générations, abandonnant les aspects machistes, sauront établir une société plus juste. Pour l’heure, Dusty et ses ami(e)s ont touché une corde sensible de la population. Dans la rue, les passants ont remarqué ces garçons en jupe en s’interrogeant. Le regard porté, surtout. Ils ont senti qu’il se passait quelque chose : le message va passer, assurément !

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