mercredi 1 février 2017

La subvention de la Ligue des Droits de l'homme repoussée à la Commuuaté d'Agglomération de Royan

Lundi dernier, la Communauté d'Agglomération de Royan, que préside Jean-Pierre Tallieu, a connu un épisode inattendu. La subvention de 2000 euros sollicitée par la Ligue des Droits de l'Homme à l'occasion de la quatrième édition des Rencontres du livre et du citoyen - qui se tiendra les 11 et 12 février au Relais de la Côte de Beauté à Saint-Georges de Didonne - a été momentanément repoussée. Elle sera réexaminée lors de la prochaine réunion, le 15 février prochain.

Thierry Rogister, élu du Front National n'y est pas allé de main morte. Extraits de son intervention :  « Dans ses statuts, la culture est une compétence facultative de la CARA. Depuis la loi NOTRe, il est précisé : soutien aux animations culturelles, selon les critères définis par le Conseil Communautaire. A ce titre, j’aimerais connaître les critères retenus en ce qui concerne l’attribution de subventions au CREA... En ce qui concerne la Ligue des Droits de l'Homme, je me permets de rappeler qu’une collectivité territoriale ne peut subventionner une association politisée et partisane. Ainsi, une association qui révèle sa nature en ne démentant pas qu’elle cherche à combattre une formation politique, dont l’existence est légalement reconnue, ne peut pas bénéficier d’une subvention tant municipale que communautaire. L’activité politique et partisane de la LDH royannaise est de notoriété publique. Ainsi, par exemple, la LDH de Royan a organisé et promu par tracts, médias et internet, une manifestation contre la tenue d’un meeting du Front National à Royan. Par ailleurs, sur son site internet, la LDH déclarait que  : « Les rencontres du livre ne sont pas uniquement un salon littéraire, comme elles ne sont pas uniquement militantes ». Monsieur le Président, je vous demande donc de retirer de la délibération du présent conseil communautaire l’attribution d’une subvention à la LDH/Rencontres du livre. Pour être très clair, à l’attention de mes collègues, ma demande ne porte pas un jugement sur les idées de la LDH. Le conseil communautaire n’a pas à dire s’il est pour ou contre les idées de la LDH, mais il doit constater que cette association conduit des actions de nature politique et partisane, ce qui ne lui permet pas l’attribution d’une subvention communautaire ».

L'affaire ayant été débattue en fin de séance, la demande de subvention a été repoussée. Elle sera réexaminée lors de la prochaine réunion le 15 février. Comme le souligne le président Jean-Pierre Tallieu : « ce jour-là, nous avons voté des aides d'un montant important pour le domaine social que Thierry Rogister n'a pas commentées. La demande de subvention de la LDH est simplement en attente »...

1 commentaire:

VERITAS a dit…

Ce qui est clair s'exprime aisément. L'intervention de Thierry Rogister en est le témoignage !
Bravo à l'élu et au courage des élus qui l'ont soutenu.