« Monsieur le Président,
Dans les circonstances dramatiques que traverse la France, et après avoir entendu le Premier ministre déclarer le 19 novembre à l’Assemblée Nationale que notre pays pourrait faire l’objet d’attaques chimiques ou bactériologiques, nous avons l’honneur d’attirer votre attention sur le fait que ces attaques pourraient également prendre une dimension nucléaire ou radioactive.
En effet, les 58 réacteurs électronucléaires disséminés en France sont des cibles de choix pour des terroristes (ou des Etats) déterminés à frapper notre pays.
Nous voulons croire que depuis les récents survols de plusieurs centrales par de mystérieux drones, leur protection a été renforcée. Nous espérons qu’elles sont encore mieux protégées aujourd’hui, même si nous pensons que seul leur arrêt définitif et l’entreposage en lieu sûr de tous les combustibles fissiles permettrait d’écarter durablement le danger.
Dans cette optique sécuritaire, nous vous suggérons d’interdire toutes les visites de centrales, y compris dans le cadre des Journées « Enseigner la Défense » co-organisées par le ministère de la Défense et celui de l’Education nationale, par exemple celle prévue à la centrale de Civaux le 26 janvier 2016. Cependant, ce sont les transports de matériaux radioactifs et tout particulièrement de plutonium qui sont les plus vulnérables et font peser un immense danger sur la population.
Nous savons que chaque semaine, plusieurs centaines de kilos de plutonium pur circulent à travers la France. Il ne fait guère de doute que les semi-remorques chargés de ces transports, malgré la protection rapprochée qui les signale, pourraient fort bien être la cible d’un attentat ou être pris dans un accident de la route, préparé ou non, susceptible d’entraîner la dispersion de leur chargement dans l’atmosphère. Nous vous rappelons qu’un microgramme de Plutonium, s’il est inhalé, suffit à provoquer dans les six mois un cancer pulmonaire fatal. C’est pourquoi nous vous demandons instamment d’interdire tous ces transports, au moins pour la durée de l’état d’urgence, et de bien vouloir reconsidérer la politique nucléaire, tant civile que militaire, de la France, sous l’angle de la sûreté et de la sécurité de sa population »
Pour ACDN,
Jean-Marie Matagne, Président
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