En ce début de week-end, personne ne pouvait imaginer de telles atrocités. Les terrasses des cafés et les restaurants étaient animés ; attendu, un match de football opposait la France à l'Allemagne ; au Bataclan, le groupe californien Eagles of Death Metal donnait un concert (musique qui portait bien son nom ce jour-là) : la vie ordinaire dans la capitale. La suite a viré au cauchemar. Pas d'autres mots qu'une exécution, riposte de Daesh à l'intervention française en Syrie.
Le Gouvernement a aussitôt déclaré l'état d'urgence et le contrôle aux frontières. Ne devrait-il pas aller plus loin ? Il est urgent de dire aux Français qu'ils sont en guerre, une guerre sournoise qui n'aligne pas de troupes ennemies identifiées, mais des extrémistes infiltrés frappant selon des codes à eux. Courageux, les citoyens endeuillés attendent de leurs responsables des actions, mais aussi la franchise sur une situation qu'ils subissent depuis le début de l'année « quand le mal est déjà fait ». Ils savent se mobiliser, s'unir dans l'adversité : ils l'ont montré lors des vastes rassemblements "je suis Charlie".
Aujourd'hui, commentateurs et analystes tentent d'expliquer les faits. Une évidence ressort des débats « la défaillance de la prévention ». Malgré les écoutes et les moyens déployés par les Renseignements, ces actes, commis par des hommes déterminés à mourir eux-mêmes pour une cause religieuse, n'ont pas pu être évités. La réalité est sanglante et nul ne sait de quoi seront faits les lendemains.
A la veille de la COP21 où les services de police seront centralisés dans la capitale, des villes de province pourraient-elles être touchées à leur tour ? Surtout, cette insécurité va-t-elle renforcer le Front National à la veille des Régionales ? L'heure n'est donc plus aux querelles intestines entre les partis de gauche et de droite, mais à une coalition face à des événements nationaux et internationaux qui pourraient prendre une ampleur inattendue. Nos hommes politiques ont-ils la carrure pour affronter ce contexte difficile ? L'avenir nous le dira.
N.B.
Pensées émues à toutes les victimes de la barbarie et aux familles endeuillées. Nous sommes tout près d'elles dans leur malheur.
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