D'où vient le mal ? D'où viennent le désaveu, le désenchantement persistant du corps électoral ? Le rejet de plus en plus marqué du personnel politique dont, à tort ou à raison, on doute de la sincérité du dévouement à la cause publique et parfois de l'authenticité des convictions, voire de la compétence ? On connaît bien les réponses, mais il n'est certainement pas inutile de les rappeler à ceux qui sont responsables de la déconfiture générale et parfois de leur échec politique personnel.
- Incapacité chronique du personnel politique à régler les problèmes économiques permettant notamment de vaincre un chômage qui perdure depuis plus de 40 ans.
- Incapacité chronique des pouvoirs publics à régler les graves dysfonctionnements de ce qui reste des services publics (Poste, SNCF, CAF, etc). Un exemple frappant du mécontentement populaire à ce sujet, est celui des graves difficultés concernant l'attribution du « Minimum contributif ». Des centaines de lecteurs en 2 ans pour un article traitant de ce sujet, publié sur un très modeste blog local de libre expression citoyenne http://www.la-cagouille-libre.fr/
- Incapacité chronique de la part des élus à respecter leurs engagements, en dépit d'une grande capacité à manier ce qu'on pourrait appeler la « lignolangue » durant chaque campagne électorale.
- Incapacité très courante de la part des élus à gouverner et légiférer en sachant résister efficacement aux pressions occultes ou déclarées des « lobbies ».
- Face à certaines de ces pressions, incapacité chronique à lutter contre l'empoisonnement généralisé de l'air, de l'eau, des sols, de la faune et de la flore. Avec l'Homme en bout de chaîne alimentaire. Et COP 21 oblige, incapacité pour l'instant à lutter contre le réchauffement climatique.
- Incapacité chronique et absence de véritable volonté de la part de ce petit monde de respecter une vraie transparence concernant certains fonctionnements internes. Surtout lorsqu'il s'agit d'argent public attribué ou distribué au sein d'associations ou organismes liés.
- Incapacité chronique de la part des gouvernants à établir en permanence une véritable justice indépendante des pouvoirs politiques ou économiques , égale pour tous.
- Confiscation de la vie démocratique et de notre soi-disant Res Publica par une « élite » d'élus accrochés, tels des moules de bouchot, au pouvoir et aux incroyables privilèges qui s'y rattachent. N'assistons-nous pas également ici et là à la mise en place d'un pouvoir local ou national devenant parfois héréditaire ? Ou réservé aux copains ou collatéraux moyennant « petits arrangements personnels » entre amis, y compris de bords différents ? Des carrières qui cumulent et s'accumulent durant des décennies, favorisant la naissance de clans, de réseaux , l'instauration de baronnies exerçant pressions, chantages et représailles ?
Liste non exhaustive
Et que penser de ceux qui claironnent et s'annoncent à présent comme les vrais patriotes sauveurs de la Patrie ? Auraient-ils vraiment la capacité, l'abnégation, le talent et la volonté de résoudre toutes ces questions en y apportant de véritables solutions ? On subodore la réponse. N'aurions-nous pas en prime un pays en lambeaux qui risquerait de s'entre-déchirer ? A quand une véritable démocratie dans laquelle, comme à présent, les prétendus élus ne le seront plus en réalité par une minorité du corps électoral ? A quand une démocratie authentique, universelle, ouverte, transparente, équitable, non frelatée, dans laquelle les citoyens conserveraient vraiment leur droit légitime de critique et de proposition, une fois ces Messieurs-Dames mis en place ? A quand une démocratie issue de la nuit du 4 août, qui abolirait l'ensemble des incroyables privilèges dont bénéficie sans vergogne, en guise de juste récompense selon elle, une minorité qui en jouit en prétendant représenter activement les intérêts d'un peuple qu'elle trahit trop souvent ? A quand vraiment liberté, égalité, fraternité, laïcité , justice ? ».
Jean-Paul Négrel
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