« Alors que la COP 21 vient d’adopter des objectifs certes trop prudents pour économiser l’énergie, des acteurs économiques de premier plan dotés d’importants moyens financiers continuent de gaspiller allègrement les ressources. Ainsi, la banque coopérative mutualiste qu’est la Caisse Régionale du Crédit Agricole de Charente-Maritime – Deux sèvres a décidé en catimini le transfert de ses sièges sociaux de Saintes et Niort vers Lagord (près de l’île de Ré).
Ce transfert constitue une aberration écologique à divers titres :
- Il nécessite la construction d’un nouveau siège de 19 000 m² de plancher mobilisant d’importantes quantités d’énergie alors que le bâtiment moderne saintais de 17 000 m² va être laissé à l’abandon et qu’il devra continuer à être chauffé en pure perte. Ces travaux très lourds en termes écologiques sont aussi un non-sens économique si on en juge par les décisions d’autres coopératives majeures voisines qui viennent de faire le choix de deux sièges sociaux.
- Le transfert des postes de travail pour les 270 personnes concernées à Saintes (230 à Niort) va entraîner un allongement considérable des déplacements quotidiens qui se feront en majorité par la route vu l’accessibilité réduite du nouveau site par les transports en commun. En effet, les employés actuels habitent plutôt le centre du département voire parfois le sud alors que le futur siège est implanté à l’extrême nord.
- Alors que la rocade routière rochelaise est déjà encombrée aux heures de pointe, elle devra recevoir un très net surplus de circulation, les bouchons aggravant d’autant la consommation de carburant et la pollution.
- Les administrateurs et cadres des Caisses Locales vont être encore plus éloignés du centre de décision qui fonctionnera davantage en vase clos. A l’instar des employés, ceux-ci vont devoir accroître nettement leur temps et les coûts de déplacement. Tous ces éléments nous conduisent à vous proposer de décerner le prix Pinocchio à la Caisse Régionale du Crédit Agricole de Charente-Maritime Deux Sèvres. Celle-ci s’est en effet lancée dans un projet de prestige sans mesurer le coût global qu’il entraînait en terme de gaspillage de CO2 ».
Le président, Richard Baron
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