mardi 17 mars 2015

Mobilisation pour le musée de Talmont

La Société des Amis de Talmont (SAT) se mobilise contre la décision du maire d’installer un Office de tourisme dans la grande salle du Musée de l’ancienne école en lieu et place des riches collections d’histoire locale exposées là depuis 45 ans.
Afin de s’opposer à ce démantèlement, la SAT a fait signer une pétition à l’occasion de la rencontre patrimoniale qui vient de se tenir à La Rochelle.

• Pétition à Monsieur le maire de Talmont-sur-Gironde 

Les soussignés, responsables ou membres actifs du Réseau des Patrimoines des Pays d’Aunis Saintonge, visiteurs et amis réunis les 14 et 15 mars 2015 au Musée Maritime de La Rochelle pour les « 4ème rencontres autour des patrimoines », ont appris, avec émotion, et indignation, les dommages considérables causés à la présentation des collections patrimoniales de la Société des Amis de Talmont (SAT) par la suppression arbitraire de la salle d’histoire locale du Musée. Ils s’étonnent de la rupture, de votre fait, de la convention existante entre la commune et la SAT. Cette convention permettait, depuis 45 ans, le maintien d’un musée municipal exceptionnel dans les locaux de l’ancienne école, recevant jusqu’à présent quelque 10.000 visiteurs entre avril et octobre. Ils vous demandent de trouver rapidement un accord, afin de ne pas priver les visiteurs de l’un des plus beaux villages de France, de la découverte de la riche mémoire d’un site classé depuis 1975 et de celle de sa célèbre église, classée monument historique en 1890.

260 personnes, élus, responsables et membres actifs d’association, visiteurs concernés par la défense des patrimoines, ont signé cette pétition qui sera remise au maire de Talmont.

Talmont, un si beau village !

3 commentaires:

loth stephane a dit…

Pour revenir sur la pétition émise à mon encontre, je serais tenté de dire ne signons pas des pétitions quand nous ne connaissons pas les tenants et les aboutissants, cela peut être très préjudiciable…

Ce musée de l'histoire de Talmont est d'une grande importance pour nos Talmonais et je déplore moi-même l'ingérence permanente de la Présidente de la SAT qui par des théories mensongères fait passer les membres du conseil municipal pour des personnes non ouvertes à la culture.

Ceci est extrêmement regrettable puisque le musée est partie intégrante de Talmont-sur-Gironde ; néanmoins, l'argent public du contribuable ne doit pas servir à remplacer le côté vertueux des bénévoles d'une association. J'ai donc décidé de mettre uniquement à disposition – gratuitement - les locaux de l'ancienne école et également de prendre en charge les consommations électriques pour l'année 2015. Le reste doit être assumé par l'association.

Il est impensable qu’une collectivité puisse se substituer à une association alors même qu’elle finance pour une majeure partie les locaux mis à sa disposition, dans un intérêt culturel.

Pendant des années, nous avons apporté une contribution importante : consommations électriques, consommations téléphoniques, entretien des collections, mise à disposition des locaux gratuitement, entretien paysager par nos agents cantonniers, entretien sanitaire du lieu et surtout paiement des agents d'accueil. Le coût global annuel variait entre 25000 et 30000 euros par ans, ce qui revient à notre commune d’environ 100 habitants à un coût de 250 à 300 euros par habitant.

L'association n'intervenait en rien, ce que le conseil municipal peut accepter, mais dans ce cas le musée devrait devenir municipal.

La survie d'un musée passe aussi par une clarification qui malheureusement n'a jamais été établie. Pourquoi la SAT ne lègue-t-elle pas à la commune ses collections alors que le syndicat mixte alerte depuis longtemps sur la nécessité d’une clarification de la situation ?

C’est le seul musée du genre où les propriétaires sont une association et dont la mairie paie le fonctionnement TOTAL et sans l'aide des bénévoles pour la gestion et l’organisation du musée.

J'ai été dans le conseil d'administration du musée de Saint André de Lidon, j'ai été aussi guide et administrateur du musée de la cavalerie à Saumur, je visite de nombreux musées en France, je suis attaché plus encore à la culture que les administrateurs de la SAT ne le seront jamais…

Je compte bien faire la lumière sur les agissements de la sat en clarifiant la bonne utilisation de l'argent du contribuable. La SAT s'efforce de revenir sur une élection municipale en divisant nos Talmonais et en portant le discrédit sur ma candidature à une élection départementale.

Le musée est à ce jour, malgré les dires de la Présidente de la SAT, parfaitement fonctionnel et n'attend que l'ouverture bienveillante de ces bénévoles - photo sur la page du réseau social « facebook». J’ai mandaté une entreprise de communication pour sortir le plan 2015 de Talmont, plan qui reprend une page complète sur le musée, tiré en 120 000 exemplaires. J'attends de la SAT dans le cas où elle ne peut assurer l’ouverture du musée qu’elle lègue les collections à la commune de Talmont, voire à une autre association qui serait en mesure de le gérer.



Loth Stéphane
Maire de Talmont sur Gironde

Anonyme a dit…

Monique Graveaud-Bertin,membre du CA des amis de Talmont,
repond à Stephane Loth:
tout d'abord, en travaillant avec elle,on peut dementir:
-que"la presidente fasse passer les membres du Conseil Municipal pour des personnes non ouverte à la culture";
-que "la SAT s'efforce de revenir sur une élection municipale en divisant nos Talmonais et en portant le discredit sur une candidature à une election departementale"
Nous respectons le Maire, l'homme, le candidat.
La presidente s'est entendu avec trois municipalité précédentes.
Certes, et c'est l'objet de notre petition, nous aurions préféré le statu-quo anterieur, où la municipalité assurait l'hebergement et tous les frais de fonctionnement, et encaissait les entrées, plutôt que d'avoir dénoncé la convention qui nous liait à elle, comme l'a décidé le Conseil Municipal en Janvier 2015, en proposant aux bénévoles de l'association la totale gestion du musée.
Nous espérions aussi que le préjudice de nous avoir privé de la plus grande salle d"exposition (pour y créer un Office du Tourisme et un point poste),aurait pu être compensé, dans un esprit d’économie pour tous, par une mise en commun du personnel d'accueil de l'Office du tourisme et du Musée, vu l'unité de batiment, et dans ce cas, bien sur la Mairie aurait continué à encaisser les entrées.
Nous recevons tout ceci, et les commentaires sus-cités, ainsi que le déménagement sans nous prévenir de toute une salle de nos collections,comme des signes qui n'engagent pas à faire don des collections qui sont notre propriété, et pour certains leurs œuvres, à la municipalité actuelle, en l'absence de modification sensible de notre souhaitable coopération.

Anonyme a dit…

Monsieur le Maire,

Vous avez oublié, dans votre commentaire, de préciser un point important, votre décision de réduire d’au moins 30% l’espace muséographique, en vous réservant la salle principale du Musée (histoire locale de Talmont) affreusement mutilée par des travaux permettant d’y créer un office de tourisme. La mise en œuvre de ce chantier laisse planer quelque doute quant au respect de la législation. (Autorisations administratives).

La scénographie du musée est donc complétement chamboulée, ce qui empêche concrètement l’ouverture de celui-ci au public dans son état actuel.
Un musée n’est pas un empilage d’objets ou de photos, c’est une présentation réfléchie des collections dans le respect de l’objet présenté, de la mémoire du village et de leur évolution dans le temps.

J’ajouterais que pendant une vingtaine d’année la SAT à assumer seule la gestion du Musée, payant même un loyer à la mairie. Cette pratique c’est arrêtée, en 1999, lors de la mise en place du Syndicat mixte. Celui-ci ayant permis la réhabilitation du bâtiment et la restauration scénographique du Musée, à la seule condition qu’il devienne municipal, d’où la convention liant la mairie et la SAT, dûment reconduite chaque année et sans anicroches avec vos prédécesseurs. Je précise également que les recettes (billetterie et ventes) revenaient à la commune.

Je regrette très sincèrement la tournure que prend ce désaccord, qui se transforme en conflit et en amalgame, je n’ai pour ma part aucune aigreur électorale, étant moi-même Conseiller municipal en Charente.

Michel GALLARD
Vice-Président
Société des Amis de Talmont