Discrète et à l'écoute de chacun, Véronique a prononcé ses vœux perpétuels au sein d'une petite communauté consacrée à l’Immaculée Conception. C’était en 1992. Dévouée à son prochain, elle travaille en milieu hospitalier depuis plusieurs décennies. A quelques jours de Pâques, elle nous fait part de ses engagements et de ses espérances, guidée par la foi qui l’aide à poursuivre son chemin
Entrer dans la vie religieuse, c’est répondre à l’appel reçu dans son cœur, c'est prononcer des vœux et se vouer à Dieu. Véronique a ressenti cet appel lors d’un pèlerinage à Rome. Un moment privilégié de partage qu’elle n’oublie pas.
Elle a grandi en Haute-Saintonge dans une famille pratiquante : « nous allions à la messe tous les dimanches. Papa faisait des lectures, je l’ai rejoint au sein de la chorale ». A l’époque, sa voie professionnelle est tracée : elle aiderait les malades et deviendrait aide-soignante. Ayant décroché un diplôme d’auxiliaire sociale, elle fait un stage à Angoulême à la découverte du métier. A l'été 1979, elle se rend dans le Loiret, dans une petite communauté vouée à l’Immaculée Conception où se trouve son frère Jean-Marie, prêtre. Deux des pères travaillent déjà à l’hôpital : une bonne occasion pour elle de s’investir dans le service pédiatrique durant les mois d’été.
A son retour en Charente-Maritime, elle est invitée à faire un pèlerinage à Rome : « J’ai accepté et c’est durant ce séjour que j’ai reçu l’appel de Dieu. Je me sentais bien, j’ai réalisé que c’était ma famille. J’avais alors 19 ans et j’ai compris que ce que je cherchais était là ». Durant plusieurs années, elle s’implique dans la communauté par la distribution de plats chauds aux plus démunis. « Tous les matins, nous assurions cette distribution. Les magasins nous aidaient en nous donnant des denrées ». Parallèlement, elle suit des cours d’aide-soignante et fait des stages dans une clinique.
Elle prononce ses vœux simples en 1987 : « le fruit était mûr ! » dit-elle en souriant. Ses vœux perpétuels suivent le 8 décembre 1992. « Je suis entrée en religion tout en continuant à travailler. Compte-tenu de l’état de santé de ma mère, je suis rentrée pour m’occuper d’elle en 2010. Elle avait besoin de moi ». Depuis son retour, elle a occupé plusieurs postes dans des Ehpad avant de rejoindre une maison de retraite.
« Entrer dans les ordres représente pour moi un accomplissement »
Au sein de l’Eglise, elle fait partie du service évangélique des malades et reste attachée à son engagement hospitalier : « j’adore répondre aux sonnettes ! » avoue-t-elle, tout en complétant : « entrer dans les ordres représente pour moi un accomplissement. Et il ne résulte pas d’une quelconque frustration ! ». Elle admire l’implication du pape François en Irak lors de son récent voyage : « au cours de ce déplacement qui était risqué quant à sa sécurité, il a eu un geste du cœur. Le message qu’il a délivré est fort, d’autant que nous sommes en pleine crise sanitaire. Je pense que l’Eglise va se réinventer et que notre rôle, à nous tous, est d’être solidaires. Depuis l’épidémie de Covid-19, les gens sortent de moins en moins et il m’arrive souvent de porter la communion à domicile. Certains sont dans une grande solitude. Il faut garder le contact ! ».
Quels conseils donnerait-elle aujourd’hui à des jeunes filles souhaitant entrer dans la vie religieuse ? « Il faut le sentir. Les choses ne se font pas comme ça et bien sûr, les guides sont importants. Personnellement, j’ai eu la chance d’avoir deux pères à mes côtés ainsi que mon propre frère. Actuellement, ma vie se partage entre ma famille, ma foi et mon travail ». Avec deux priorités : la fraternité et l’amour de son prochain.
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