Alors que nous fêtons la journée des droits des femmes en ce 8 mars, voici l'histoire originale de la Marianne de Brie-sous-Archiac...
En 2008, lors d’une cérémonie en présence de Dominique Bussereau qui venait d'être réélu député, Marcel Normandin, alors maire de Brie-sous-Archiac et prédécesseur d'Alain Pozzobon, avait conté l'histoire de cette Marianne dont le périple n’est pas banal :
« C'est en juillet 1964 que Germain Cuzange, Français rapatrié d’Algérie, a remis à la commune de Brie un buste de Marianne qui ornait la mairie de Prévost Paradol, département du Tiaret. Le conseil fut touché. Ce don figure sur le registre des délibérations conservé en mairie pour faire partie des archives ».
Cette Marianne, à l'allure volontaire, est brune et possède une sorte de cuirasse : elle lui cache la poitrine et lui donne un faux air d’Athéna. Une Marianne un brin guerrière, en quelque sorte, que l’ancienne secrétaire de mairie ne trouvait pas très "féminine". Conséquence, la malheureuse statue avait fini au fond d’un placard. Devenu maire, Marcel Normandin et son équipe rompirent son "isolement" en lui rendant sa juste place. Depuis, la dame veille aux destinées de cette commune du canton d’Archiac. Un parchemin a été placé à l’intérieur afin de rappeler aux générations futures son histoire particulière.
• L’histoire de Marianne
Marianne provient de la contraction de Marie et d’Anne, deux prénoms très répandus en France au XVIIIe siècle. Son utilisation comme symbole de la République a été attribuée à une chanson révolutionnaire du pays albigeois, la Garisou de Marianno (en français, la Guérison de Marianne), composée par le cordonnier poète Guillaume Lavabre de Puylaurens. Elle a vraisemblablement écrite en octobre 1792, une dizaine de jours seulement après la fondation de la République. Pour les Révolutionnaires, Marianne symbolisait la « mère patrie », la mère nourricière qui protège les enfants de la République. L’utilisation de ce prénom comme symbole fut rapidement adoptée par tout le peuple français.
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