Restos du Cœur : 150 tonnes de denrées collectées en Charente-Maritime

Le week-end dernier, la collecte des Restos du Cœur a permis de réunir 150 tonnes de denrées dans le département. Un chiffre en augmentation de 12% qui montre la générosité des donateurs et leur solidarité dans le contexte particulier du Covid-19

Les Restos du Cœur à Intermarché Jonzac en présence de Françoise Therme, vice-présidente, des bénévoles et Estelle Leprêtre, sous-préfète, venue encourager l'association

En septembre 1985, Coluche lançait sur les ondes un appel à la générosité pour aider les plus démunis. Axée sur le partage, l’idée des Restos du Cœur était portée sur les fonts baptismaux. A l’époque, le célèbre humoriste, qui possédait une bonne dose d’optimisme, pensait que cette initiative serait temporaire. Malheureusement, loin de s’améliorer, la situation reste préoccupante. Les décennies qui se suivent affichent un triste constat : les pays dits riches laissent sur le bord de la route des hommes et des femmes qui ont du mal à joindre les deux bouts. Si Coluche nous a quittés trop tôt, son message reste d'une étonnante actualité et les Restos du Cœur le relaient en assurant entraide et distributions régulières. 

Le week-end dernier, des bénévoles étaient présents dans les grandes surfaces de la région pour collecter les denrées qui, demain, seront remises à ceux qui en ont besoin. A l’Intermarché de Jonzac, en présence de la sous-préfère Estelle Leprêtre, Françoise Therme, vice-présidente des Restos du Cœur de Charente-Maritime, a rappelé l’engagement de ce mouvement qui touche un nombre croissant de personnes en raison du contexte sanitaire : « La collecte a vraiment explosé sur les secteurs de Royan, la Rochelle, Dolus, Saint-Martin de Ré. Au total, dans tout le département, 150 tonnes ont été collectées. Merci aux généreux donateurs ». Les denrées sont dirigées vers Asnières la Giraud où se trouve un chantier d'insertion. Elles sont mutualisées, puis redistribuées dans les différents centres. « L'augmentation des inscrits faisant appel à nous se situe entre 10 et 15%. Parmi eux, nous avons de plus en plus de jeunes, d’intérimaires touchés par la crise sanitaire, culture, tourisme ». 

A Jonzac par exemple, la distribution s’opère le mercredi et le jeudi (10 rue Paul Bert), à Montendre le lundi (5 rue de Tivoli) et à Montlieu le jeudi dans l’ancienne gendarmerie. « Le covid a tout bouleversé. Plus question de se croiser dans les locaux. Nous faisons ce que j'appelle du colisage, c'est à dire que nous remettons les paniers, mais il manque ces moments chaleureux où nous pouvions parler, offrir un café, une boisson chaude. Je me souviens que quelques-uns arrivaient dès l'ouverture et repartaient des heures plus tard parce qu'ils avaient la possibilité de discuter et finalement de rompre leur solitude » remarque Françoise Therme. Espérons que ces temps reviendront rapidement ! 

Les Restos du Cœur ne s'arrêtent pas à la distribution de nourriture. S'y ajoutent le soutien à la personne, le micro-crédit, l'aide à la recherche d'emploi et l'organsiation de séjours de vacances (une participation de 50 euros est demandée pour une semaine en pension complète). « Ces vacances sont importantes car elles concernent des familles qui ne sont jamais parties. Différents lieux sont proposés, la Côte atlantique, les Pyrénées, la Provence entre autres. 120 personnes pourront en profiter en 2021 ». Il y a aussi les vacances en solo sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle. 

Les Restos du Cœur sont les colibris décrits par Pierre Rabhi, leurs gouttes d'eau constituent un beau réseau de fraternité !

L'avenir appartient à la jeunesse !

• Les Restos du Cœur, que préside Jean-Paul Laval, recrutent des bénévoles : secrétariat, comptabilité, responsable chantier d'insertion (logistique, entrepôt d'Asnières la Giraud)

• Collecte en Haute-Saintonge : Jonzac 5,8 tonnes, Montendre 2,269 tonnes, Montlieu/Montguyon 1,631 tonne,  Pons 4,468 tonnes. Merci aux généreux donateurs.