EXPOSITION DU 18 MAI AU 31 OCTOBRE 2019 AU MUSEE DE L'ECHEVINAGE
Ce peintre, qui bouleverse les codes de la peinture académique dès le milieu du XIXe siècle, a souvent été décrié par un public qui ne comprenait pas son travail. Cependant, certains critiques d’art et amateurs avant-gardistes l’ont soutenu. C’est ainsi qu’en 1862, Jules Castagnary, journaliste proche de Courbet, l’invite chez son ami Etienne Baudry au château de Rochemont, près de Saintes. Il y est accueilli avec le plus grand faste et y séjourne plus d’une année. Il y mène une vie libre et transgressive entre fêtes et expériences picturales en plein air. Il peint les paysages des bords de la Charente, des nus, les chevaux du haras, de nombreuses natures mortes, des fleurs mais aussi le fameux « Retour de la conférence », tableau anticlérical disparu aujourd’hui, représentant des curés totalement ivres tractés par un âne.
Il présente son travail lors de l’exposition qu’il organise en 1863 à l’Hôtel de Ville de Saintes aux côtés des œuvres d’artistes de Saintonge tels Louis-Augustin Auguin et Hyppolite Prédelles ainsi que neuf toiles de Camille Corot dont Courbet fit la connaissance grâce à Etienne Baudry.
L'exposition actuelle est le fruit d’un partenariat fort entre la Ville de Saintes et l’Institut Courbet d'ornant, société savante et de promotion de l’œuvre de Gustave Courbet. Une riche programmation (à venir) sera constituée de conférences, visites guidées, ateliers pour le public jeune, concerts, projections de films en partenariat avec les différents acteurs culturels du territoire.
Visites au musée de l'Echevinage les mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi : 10:00-12:30, 13:30-18:00 ; Dimanche 14 h 18 h.
Musée de l'Echevinage 05 46 93 52 39 - https://www.ville-saintes.fr - 3 € / adulte. Gratuit moins de 18 ans. 4,50 €/adulte pour deux visites (2 musées ou 1 musée + amphithéâtre)
• Livre publié aux éditions le Festin à l'occasion d'une première exposition "autour de Courbet en Saintonge" organisée à Saintes en 2007 à l'initiative de Philippe Ravon
Excepté la Franche-Comté natale qui constitue son principal réservoir d'inspiration, la Saintonge, parmi les régions de France où il s'est rendu, a particulièrement marqué Gustave Courbet. Elle constitue une parenthèse dans son oeuvre qui a longtemps embarrassé les historiens de l'art. C'est à une relecture de cet épisode à la fois marginal et intense que s'attache en partie le présent ouvrage.
Fin mai 1862, sous l'impulsion du critique Castagnary, Courbet se rend en Saintonge pour une semaine. L'accueil chaleureux qu'il y trouve le détermine à rester une année. Il donne libre cours à sa nature dionysiaque en repoussant tous les tabous. Cette province amie, aux vignes plantureuses suscite chez l'artiste une fécondité accordée à l'outrance de ce qui a été vécu. Courbet se livre, comme il ne l'avait encore fait, à tous les genres de la peinture. En août, Corot vient le rejoindre chez le mécène Étienne Baudry et son passage donne lieu à une étonnante confrontation.
À l'automne 1862, Courbet s'installe à Port-Berteau, sur les rives de la Charente où il retrouve ses élèves Auguin et Pradelles. Avec eux, il multiplie les pochades sur le motif et cette production qui donne lieu début 1863 à une exposition singulière à la mairie de Saintes, suscite une véritable vision saintongeaise. C'est sur cette expérience collective du plein air, que l'accent s'est principalement porté. Franchise gestuelle, énergie, célébration de la pâte dans une peinture travaillée au couteau, préoccupée de valeurs de tons, tel est le principal legs transmis par « le Passeur de Port-Berteau » à ses camarades, car Courbet, héros sacrilège vivant de la transgression des interdits, exerce aussi dans le paysage un travail de sape systématique à l'égard des traditions. Bousculant toutes les règles admises, l'artiste voit dans l'épanouissement de la matière et le culte de la sensation les conditions de la liberté.
Cette aventure amorce la naissance d'une école de paysage qu'Auguin fondera à Bordeaux à la fin des années soixante et cette exposition propose une première approche d'un champ encore mal défriché, celui du foyer de paysage du Centre-Ouest et du Sud-Ouest de la France dans la deuxième moitié du XIXe siècle.
Ouverture exceptionnelle des musées de Saintes de 19 h 30 à 23 h.
▪ Musée de l'Echevinage : inauguration de l'exposition "Gustave Courbet, une histoire intime". Visites guidées de l'exposition à 20 h et 22 h.
▪ Musée Dupuy-Mestreau : activité sketchcrawl (venez avec votre crayon, votre carnet et votre envie de dessiner). Enfants bienvenus accompagnés d'un adulte.
▪ Musée archéologique : démonstration du musée virtuel "Musée 3D" du réseau des musées de Nouvelle-Aquitaine.
Toutes les animations sont gratuites, mais juge public limitée. 19 h 30 à 23 h
Dans le cadre de Fleuve en Fête et en lien avec l'exposition "Gustave Courbet, une histoire intime" au Musée de l'Echevinage, embarquez à bord de la Gabare pour découvrir le séjour de Courbet en Saintonge, à Port Berteau, sur les rives de la Charente. Balade commentée par Maryse Villa-Cornellas, guide-conférencière.
De 14 h 30 à 16 h et de 16 h 30 à 18 h - Embarquement Place Bassompierre 05 46 74 23 82 - Tarif unique 5€, gratuit pour les moins de 4 ans.
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