Il y avait affluence l’autre samedi dans la salle municipale de Saint-Germain de Lusignan où Claude Révolte recevait les insignes de chevalier dans l’Ordre national du Mérite. Ambassadeur et animateur des Eurochestries, il a tout donné pour la musique et la diversité. Preuve de cette amitié, s'étaient spécialement déplacés Vincente Pinto, directeur de l’université de Sobral au Brésil, Jean Fortin, maire de Baie St-Paul, Rosaire Tremblay, historien, Laurent Breton, chef d’orchestre et fondateur des Eurochestries au Québec et Dongdong Zago, responsable chinois.
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Claude Révolte distingué par le sénateur Daniel Laurent |
« Sans la musique, la vie serait erreur » écrivait Nietzsche. Telle pourrait être la devise de Claude Révolte. Dans la région, il a créé l'école de musique et donné un dynamisme aux Eurochestries, manifestation qui se déroule non seulement en France, mais à l’étranger. Il s’est dépensé sans compter avec cette volonté qui anime les passionnés. Et pourtant, rien ne prédestinait ce paysagiste, natif du canton d’Archiac, à favoriser la pratique d'un instrument auprès de générations d’enfants. Parcours ainsi tracé, ponctué de difficultés surmontées par cet autodidacte qui a foi en sa mission. L’heure était venue de distinguer ses efforts.
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Le chœur du Donjon dirigé parc Claude Révolte |
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Manifestation organisée dans la salle municipale de Saint-Germain |
« Cette médaille récompense beaucoup de choses. Les personnes présentes sont les témoignages des actions que vous menez. Je salue votre investissement personnel et culturel au service de la collectivité. Vous êtes un esprit créatif avec cette envie bien ancrée d’animer les territoires ruraux » souligna le sénateur Daniel Laurent qui l’a toujours soutenu (c’est d’ailleurs au lycée de Pons que sont logés les jeunes des Eurochestries). Grâce aux nombreuses relations de Claude Révolte, moult formations se produisent en Haute Saintonge, Festival de la voix, Rosa Vetrov, opérettes. Un plaisir que de découvrir d’autres cultures, chants, danse, concerts.
Le parlementaire dressa le portrait de celui qu’on a baptisé
« le Johnny des Eurochestries ». Un parcours atypique : sa naissance à Saint-Maigrin en 1950 au village de chez Collardeau, le certificat d’études où il obtient le premier prix cantonal, son CAP d’horticulture, son passage au 57e Régiment d’Infanterie (créé par le Comte de Jonzac !) et la découverte de la musique militaire, son premier emploi à l’hôpital de Jonzac où il est chef jardinier, la création des Bitons et la troupe des majorettes avec Yves Jouteux (à l’époque, il y avait deux batteries-fanfares avec celle de Jean-Claude Riché), les premiers déplacements au Québec et Sultanat d’Oman avec M. Lataste, président du club Unesco, la création en 1981 de l’Ecole de Musique,
« la seule aujourd’hui à rayonner sur 130 communes », l’avènement des Eurochestries en 1996, sans compter son implication à l’ASSEM 17.
La vie de Claude Révolte est un tourbillon. Il parcourt le monde pour développer des festivals et ça marche en Espagne, Russie, Pologne, Brésil, Slovaquie, Mexique, Chine. Son objectif ? Partager et surtout rendre accessible la musique
« dans la joie et le bonheur ».
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Chantal Guimberteau, conseillère départementale |
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Ouvrez le ban ! |
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Claude Révolte aux côtés de Régine Joly, Bernard Lalande, M. Chauvet |
Chantal Guimberteau, conseillère départementale, rappela le soutien financier apporté par le Département aux rencontres organisées depuis 20 ans, soit quelque 500.000 euros pour les Eurochestries et 88.000 euros pour les autres rendez-vous :
« quand on aime, on ne compte pas. Le président Bussereau te félicite ». Un discours un peu rigoureux à mille lieues de la bonne humeur ambiante.
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Les allocutions de MM. Castelain et Belot |
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Claude Belot et Claude Révolte |
Michel Duchemin, président de l’ASSEM 17, insista sur le respect qu’ils se portent mutuellement :
« Tu es un homme de grande qualité qui dynamise les énergies potentielles ». Cette complicité est partagée par le commandant René Castelain de la Musique de l’Air à Paris et le directeur de l’université de Sobral, Vincente Pinto :
« Ton engagement en faveur des jeunes nous a mobilisés. Nous le cautionnons, c’est pourquoi, chez nous, tu as une famille, des amis ». Sentiment identique chez Jean Fortin, maire de Baie Saint-Paul (le lien entre Jonzac et cette ville du Québec remonte aux années 80) :
« quand tu m’as annoncé que tu allais être distingué, je n’ai pas hésité, je suis venu ! La culture réunit les communautés et notre collaboration est une vieille histoire. C’est une ouverture sur le monde et je constate que tu ne lâches rien ! Tu es un ambassadeur exceptionnel ! ».
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Les remerciements de Claude Révolte |
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De nombreux amis, dont certains venaient de l'étranger, avaient tenu à féliciter Claude Révolte |
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Claude Révolte, chef de chœur |
A son tour, Claude Belot, maire de Jonzac, félicita Claude Révolte qui a suivi son cap, tout en gardant son esprit d’indépendance :
« Il n’a pas réussi à me mener à la baguette et moi, je ne suis pas parvenu à le mettre au pas de l’administration ! ». Rires dans l’assistance. Claude Révolte avoua qu’il laissait la gestion de son association au comptable. Parole d’artiste
« un peu révolté parfois » qui a un sacré bilan derrière lui ! Et comme si la musique ne lui suffisait pas, il prépare actuellement un livre de souvenirs.
« Quelle aventure… grâce à vous » avoua-t-il en souriant. Et de remercier tous ceux qui l’aident dans ses initiatives et le raisonnent
« quand il est trop impatient ».
Cette rencontre se termina par le verre de l'amitié et de chaleureuses félicitations à celui qui s'est dit un jour :
« Je dois créer une structure dans le sillon de la Haute Saintonge. J’ai alors pensé à une belle école de musique. Il faut aimer les autres, on n’obtient rien quand on est tout seul »…
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Une nombreuse assistance |
• M. Chauvet de Pons présenta l’Ordre du Mérite, institution républicaine née au cœur du XXe siècle et second ordre national après la Légion d’honneur. Il a pour vocation de récompenser les
« mérites distingués » et d’encourager les forces vives du pays.
• Des choses à dire (mieux vaut tard que jamais) : à une
époque, Claude Révolte a perdu la direction de l’Ecole des Arts (ex
école de musique) où un trou financier était apparu. Des commentaires
discourtois avaient alors circulé. La coupable était la
secrétaire comptable qui a d’ailleurs été jugée et condamnée à deux ans
de prison avec sursis et à restituer 94000 euros…
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