jeudi 7 décembre 2017

Dessertes TGV : Alain Rousset demande à l'Etat d'honorer ses engagements

La Région demande qu'un moratoire soit appliqué pour répondre aux attentes des usagers et que l'Etat honore ses engagements de garantie d'une desserte équilibrée des territoires


De nombreuses collectivités territoriales, au premier rang desquelles la Région Nouvelle-Aquitaine (plus de 300 M€), se sont engagées financièrement en 2011 et mobilisées activement pour la réalisation et le succès de la Ligne à GrandeVitesse Tours-Bordeaux.
Cet effort conjoint sans précédent de près d'1,5 Md€ des collectivités a été consenti dans le but d'améliorer l'attractivité et le développement des territoires, malgré un contexte économique et budgétaire particulièrement difficile. Une convention de desserte avec l'Etat, autorité de tutelle de SNCF, a été signée par de nombreuses collectivités, afin de garantir une bonne desserte des territoires vers Paris, mais aussi entre elles. La Région Nouvelle-Aquitaine a milité pour une navette de TGV rapides alimentée par des TER cadencés en correspondance dans l'objectif d'une complémentarité permettant de diffuser l'effet structurant de la LGV au plus près des territoires. Elle a travaillé dans ce but à optimiser au mieux les horaires des TER autour des nœuds ferroviaires d'Angoulême, Bordeaux et Poitiers.
Pour autant, malgré des chiffres de fréquentation très encourageants - +75% de fréquentation entre Bordeaux et l'Ile-de-France sur un an, +20% de fréquentation sur l'ensemble des dessertes TGV Atlantique selon les déclarations de SNCF Mobilités - l'absence de données publiques détaillées sur le trafic TGV rend difficile le travail d'amélioration concertée des dessertes.

 Aujourd'hui, la SNCF modifie la desserte TGV dès décembre 2017 six mois seulement après la mise en service de la LGV Océane, sans retour d'expérience partagé et concerté avec les collectivités territoriales. Ces décisions vont ainsi à l'inverse des dispositions prises collégialement et conventionnellement par l'Etat et les collectivités territoriales, visant la mise en œuvre d'un comité de suivi des dessertes en charge de ce travail de concertation. La complémentarité des TGV avec les transports régionaux et l'exigence de dessertes compétitives pour nos territoires, sont des priorités impondérables pour maximiser l'usage des transports du quotidien, élevés au rang de priorité gouvernementale. La Région regrette cette volonté politique et économique de mettre à mal le travail accompli et demande :
- qu'un moratoire soit appliqué pour répondre aux attentes des usagers en revenant au plan de transport initial
- que l'Etat honore ses engagements de garantie d'une desserte équilibrée des territoires par la grande vitesse ferroviaire.

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