Le pont ancien, détruit au XIXème siècle, sera symbolisé par des effets spéciaux
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Richesse gallo-romaine de la ville de Saintes (© Nicole Bertin) |
Aux premières siècles de notre ère, Saintes, qu’on appelait alors Mediolanum, était une cité importante de l’Empire romain. Les nombreux vestiges qui ont résisté au temps, dont l’amphithéâtre, l’arc de Germanicus (construit en 18/19 après J.C) et les thermes, en sont les témoignages. De grandes festivités auront lieu à partir de l’an prochain, fin juillet, pour fêter deux mille ans d’histoire. Un programme est en cours d’élaboration avec les forces vives de Saintes et plusieurs partenaires dont Arelate, société organisatrice du festival d’Arles.
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Gravure représentant le pont ancien de Saintes où se trouvait initialement l'arc de Germanicus |
En 2018, année où l’arc de Germanicus fêtera officiellement ses 2000 ans, Saintes a choisi de
« célébrer » son patrimoine gallo-romain qui représente une véritable richesse. Un programme attractif est en cours d’élaboration. L’association Arelate, qui organise les grandes fêtes romaines d’Arles dans les Bouches du Rhône, a été contactée à cet effet. Depuis 2007, ce festival puise son inspiration, sa force et son originalité dans une cité où le fabuleux héritage de Rome est encore intensément présent et indissociable de la vie quotidienne. «
Il s’agit d’un rendez-vous estival qui allie rigueur historique, plaisir de la découverte, partage et convivialité en mettant en scène l'ensemble du patrimoine antique de la ville. La programmation, exceptionnelle, variée et en grande partie gratuite, a été ainsi pensée pour les familles. Elle utilise au mieux le potentiel arlésien et les ressources locales. Les commerçants et les quartiers jouent pleinement le jeu » explique la coordinatrice Emmanuelle Carrié.
En août dernier, Dominique Deram et Jérôme Carbonel, responsables des projets culturels et événementiels, ont été chargés par la mairie de Saintes d’établir des contacts et de vivre ce rendez-vous haut en couleurs afin d’y puiser des idées pour la cité santone. Depuis 11 ans, Arelate maîtrise la préparation de ses réjouissances estivales : ses conseils ne peuvent être que judicieux dans l’accompagnement des Saintais ! D’où la venue récente de ses représentants afin d’échanger, de partager des expériences et de cibler les priorités.
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Etaient présents autour de Dominique Deram, Emmanuel Carrié,
coordinatrice Arelate, Alain Jenot, archéologue travaillant pour le
département des Bouches du Rhône, Denis et Mireille Chérubini de la
Taberna Romana (mémoires et saveurs), Brice (gladiateur)
et Sonia Lopez
de l’association Acta. |
L’arc de Germanicus, porte du temps
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L'arc de Germanicus (© Nicole Bertin) |
« La ville de Saintes souhaite donner une dimension festivalière à ses 2000 ans d’histoire en unissant les forces vives de la région » souligne Dominique Deram. L’histoire s’articulera autour de l’arc de Germanicus, trait d’union entre les deux rives.
« C’est une porte du temps avec un effet miroir sur le fleuve. Depuis sa construction, ce monument, qui se trouvait sur un pont aujourd’hui disparu, a vu des générations se succéder. Il a tant de choses à raconter » explique-t-il. Il mise sur une évocation de qualité :
« nous ne cherchons pas à faire du Walt Disney ou du Puy du Fou », réflexion destinée à ceux qui craignent un anniversaire en clinquant déploiement !
« Notre objectif est d’honorer la capitale antique grâce à différentes animations, en y associant des technologies de pointe. Ainsi la symbolisation du pont virtuel où se trouvait l’arc, structure détruite au XIXe siècle, et une vaste scénographie à travers la cité. Toute la ville est concernée, de l’arc aux arènes en passant par l’oppidum où se trouve l’ancien hôpital. « Nous sommes en train d’écrire le projet avec Arelate, la société le Loup Blanc, les associations locales et toutes les personnes qui se sentent concernées. Le personnel des espaces verts prépare, par exemple, une colonne végétalisée pour la place Bassompierre ».
De l’amphithéâtre, il est question avec nos amis d’Arles qui se sont retrouvés au bar l’Escarmouche :
« le nôtre, qui est situé en ville, a connu plusieurs phases d’aménagement. Celui de Saintes, que nous venons de découvrir, est magnifique au cœur de sa verdure. S’en dégage une belle émotion ». Brice Lopez, gladiateur professionnel (dans les règles de l’art) acquiesce :
« quand on entre dans une arène, on lui redonne sa raison d’être initiale, celle qu’avait le site il y a deux mille ans. On s’empreigne alors de l’esprit des lieux ». Paroles d’un passionné qui connaît parfaitement le sujet…
Rendez-vous est donc pris l’été prochain avec de nombreux moments forts que nous sommes impatients de découvrir. Voyage dans le temps assuré entre l’an 18 et 2018 : vous ne savez pas quelles belles rencontres vous allez faire !
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L’objectif est de célébrer Saintes, capitale antique, grâce à
différentes animations (évocations, ateliers, taille de pierre,
spectacles, gladiateurs, musique, etc) en y associant des technologies
de pointe. |
• L’arc était un pont routier par lequel on entrait dans la ville qui constituait un
« espace sacré » (s’y trouvaient les temples en particulier).
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Camp romain à Arles |
• Que propose Arles ? Une semaine de grands rassemblements aux arènes avec
des combats de gladiateurs, des fêtes, des campements, des ateliers, de la
gastronomie, des commerces vivant à l’heure gallo-romaine. Saintes peut
s’en inspirer !
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