lundi 20 janvier 2025

Le parcours d'un prêtre heureux, le Père Jean-Pierre Samoride

Ancien vicaire général du diocèse, le père Jean-Pierre Samoride, ordonné prêtre à Jonzac en 1973, ville dont il est originaire, a fêté son jubilé sacerdotal le 30 avril 2023. Aujourd'hui, il est installé à la Flotte en Ré où il officie aux côtés des prêtres titulaires. Il vient de publier un livre aux éditions des Oyats "Mon oui à Dieu" où il témoigne de ses cinquante années au service de l'Eglise.


Le Père Jean-Pierre Samoride est un prêtre heureux. Dans une interview réalisée en 2023, il évoquait son parcours et ses racines jonzacaises, ville où il a grandi (il a d'ailleurs déposé ses archives photographiques à l'annexe de Jonzac). 

Quelles motivations l'ont poussé à devenir prêtre ? « A Jonzac, nous habitions rue Sadi Carnot. Mon grand-père et mon père étaient huissiers de justice, ma mère était contrôleur divisionnaire dans ce qui s'appelait alors les PTT. Quand j'étais au cours complémentaire, s'est posée la question de mon avenir. Pourquoi pas l'enseignement comme un de mes oncles ? Vers 12 ans, l'idée de devenir prêtre m'était venue. Je n'avais pas donné suite, mais je m'interrogeais. La famille de mon père était pratiquante, contrairement à celle de ma mère. La réflexion d'un commerçant - M. Marbœuf, grainetier installé non loin de la clinique Plisson - que j'avais entendue par hasard me revenait souvent en tête : il parlait à l'un de ses clients de sa carrière professionnelle et de son accomplissement souhaitant ne pas avoir de regrets, une fois arrivée à son terme. Comment est-ce que je concevais la mienne ?... Le déclic a été réel. Vers 16 ans, j'ai repensé à la prêtrise d'autant que je connaissais les Pères Marcel Lesterlin et Siméon Hillairet, curés de Jonzac. Toutefois, l'heure n'était pas encore venue. Après l'Ecole Normale, J'ai enseigné l'anglais dans deux collèges du Tarn, tout en poursuivant mes réflexions. On m'avait présenté l'Homme dans sa dimension classique, mais sans poser la question de ses origines et de sa finalité. A l'époque, ces questions d'ordre philosophique et métaphysique n'étaient pas dans les programmes. J'ai compris que ma vie était ailleurs et j'ai changé de voie. J'ai alors commencé des études de philosophie et de théologie à l'Université catholique d'Angers à laquelle était lié un séminaire universitaire ».

Ordonné prêtre à Jonzac en 1973, il est nommé à Royan en tant que vicaire du curé de Notre-Dame et aumônier des jeunes, collège et lycée. Il y reste sept ans, puis il est aumônier des lycées de Saintes durant deux ans. En même temps, l'Evêque lui confie des responsabilités au niveau du diocèse qui l'appellent parfois à l'extérieur : diaconat, vocations des prêtres, catéchèse, coopération missionnaire, œcuménisme, dialogue inter-religieux. Viennent Marennes durant cinq ans et La Rochelle durant quinze ans. Par la suite, il revient à Saintes, chargé de toute la rive gauche : la basilique Saint-Eutrope, la cathédrale Saint-Pierre, Saint-Vivien. Sainte-Eustelle et 10 communes alentour avant de déménager à La Rochelle où il officie à la cathédrale avec quatre autres clochers du centre-ville. Parallèlement, il est nommé vicaire général aux côtés de Mgr Housset pendant presque dix ans. Son successeur, Mgr Colomb, le nomme chancelier, dont la fonction principale est de vérifier que tous les actes de catholicité sont parfaitement tenus - actes de baptême, mariages, décès, confirmations, premières communions, etc - dans toutes les paroisses. Le chancelier est une sorte de « notaire diocésain ». Il quitte la chancellerie en 2019. A la retraite, il s'installe à la Flotte en Ré où il célèbre des offices aux côtés des prêtres titulaires.

Une nouvelle pierre à son édifice

Il vient de publier un livre "Mon oui à Dieu" où il explique ses choix. Qui sont ces hommes qui, loin du clinquant matérialiste, entrent au service du Christ ? Pour la rédaction de cet ouvrage spirituel, ses carnets personnels, tenus pendant des décennies, ont été précieux. « Je rapportais mes pensées au moment des retraites spirituelles en particulier. Le projet a été de mettre ces notes à jour avec l'aide d'une petite équipe ». Un demi-siècle de ministère. A l'anniversaire des 25 ans, il s'interrogeait « irai-je jusqu'aux 50 ans » ? Il sait aujourd'hui que oui. Ses réflexions, découlant d'observations fines et avisées, parfois critiques, s'articulent autour de 13 versets de l'Evangile. « A 80 ans, on regarde la vie autrement. J'ai traduit des sentiments, c'est une sorte de confession. Dieu n'est pas une abstraction. Jésus ne cesse de frapper à ma porte » dit-il. La foi ne l'a jamais quitté. Et d'ajouter : « si c'était à refaire, je recommencerai ».

• En vente dans les librairies religieuses de France, librairies Siloë, maison diocésaine de Saintes et La Rochelle. 

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