mardi 14 janvier 2025

Jonzac/Sylvie Marcilly : « Le Département de la Charente-Maritime vit une période historique un peu compliquée sur le plan financier »

La caserne des pompiers de Jonzac est la priorité numéro 2 du Département 

Sylvie Marcilly, présidente du Conseil départemental participait, vendredi dernier, à la cérémonie des vœux organisée par Christophe Cabri, maire de Jonzac et conseiller départemental, aux côtés de sa collègue Chantal Guimberteau. Face aux agitations de l'Assemblée nationale depuis la dissolution, elle a rappelé « le rôle de rempart des élus locaux ». Elle a également expliqué les causes des problèmes financiers du Département, dont l'une des conséquences est la baisse des subventions, aux associations en particulier.

Sylvie Marcilly, présidente du Conseil départemental, Chantal Guimberteau,
Christophe Cabri, conseillers départementaux

« Le Département vit une période historique un peu compliquée sur le plan financier. Il est au premier plan des solidarités. Il y a l’enfance - 3000 enfants lui sont confiés - les collèges, l'autonomie des personnes âgées, les bénéficiaires du RSA, l’emploi, les routes, l’insertion, les archives départementales, les pompiers. Sur ce point, la caserne de Jonzac a malheureusement subi un incendie. Une feuille de route a été établie avec Stéphane Villain, président du SDIS. Nous avons inventorié tous les centres de secours du département et établi des priorités. Saint-Pierre d’Oléron est en cours et Jonzac est la priorité numéro deux. Nous avons le terrain et des études complémentaires sont à réaliser. Vous pouvez compter sur moi. 

Sylvie Marcilly aux Jonzacais : « Avec vous tous, Christophe Cabri préside
aux actions qui bénéficient à la ville »
Pourquoi rencontrons-nous des difficultés financières ? Le Département ne lève pas l’impôt, ses ressources sont alimentées par une fraction des frais de notaire et de la TVA. Or, le marché immobilier est en baisse, de même que la TVA liée à la consommation. En conséquence, nous avons moins de recettes. Par contre, les dépenses progressent, sociales notamment. Le delta est de 100 millions d’euros en l’espace de trois ans. Contrairement à la dette nationale qui s'accroît chaque année, nous devons voter un budget annuel en équilibre. C’est pourquoi nous sommes dans l’obligation de rogner sur les dépenses de fonctionnement, les subventions. Nous maintenons l’investissement, indispensable à l’économie locale, et l’aide aux communes. 

En 2024, nous avons eu quatre gouvernements, vous n’avez connu qu’un seul département, la stabilité des services de la préfecture et des équipes communales. Les élus locaux sont un rempart : ce sont eux qui tiennent l’édifice structurant la société et ils permettent de se projeter dans l’avenir. Ces hommes et ces femmes sont à votre service ». Regrettant l’instabilité qui règne actuellement au niveau de l’Etat, elle termine par une boutade : « Vu les changements rapides auxquels nous assistons, quel ministre de la culture inviter à l’inauguration du châtelet de Jonzac ? »… 

Un nombreux public dans la salle des fêtes de Jonzac
• Au sujet de Christophe Cabri : « Cette cérémonie des vœux est un moment important. Dans les paroles de Christophe, on sent beaucoup d’émotion, je sais qu’il vous aime. Avec vous tous, il préside aux actions qui bénéficient à Jonzac. Il agit de la même façon au Conseil départemental dont il est vice-président. Il se sent bien avec l’équipe, il élabore des projets ». 


• Claude Belot, président de la CDCHS, au sujet de la gestion de Sylvie Marcilly ou la querelle des anciens et des modernes ?

Lors du dernier conseil communautaire qui s'est tenu à Jonzac, le journaliste Sébastien Lahalle a rapporté dans le journal Sud-Ouest les propos de Claude Belot au sujet de Sylvie Marcilly qui se trouvait en même temps que lui au centre des congrès (pour le Noël des enfants du personnel du Conseil départemental). « Au début de la réunion communautaire, devant les maires de Haute-Saintonge, il a lancé sans détour : Elle ne m'a pas salué... Mais au vu des finances du Département où l'on s'attache à démolir ce que d'autres ont construit pendant des années, je lui ai offert le loyer du Centre des congrès pour cet événement ». Sylvie Marcilly et Claude Belot ne seraient-ils pas sur la même longueur d'ondes ? Claude Belot a tout de même une satisfaction : la salle de session du Conseil départemental à La Rochelle porte son nom !

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