L’histoire de Jonzac, dont on connaît les grandes lignes grâce aux travaux de Jean Glénisson et Marc Seguin, livre régulièrement des informations. Chaque fouille préventive, précédant des travaux, réserve des surprises ! Cimetière mérovingien et médiéval devant l’église Saint-Gervais, autre cimetière mérovingien sur la route d’Ozillac et depuis peu, des tombes près du Casino, là où devrait être implanté un hôtel. Désormais, il ne fait aucun doute que le prochain grand projet de Jonzac, après le centre des congrès, sera un musée pour abriter les objets mis au jour.
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| Chantier de fouilles près du Casino... |
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| Une vingtaine de sépultures de l'époque mérovingienne ont été mises au jour |
Jeudi matin. L'équipe qu’encadre Karine Robin, spécialiste de la villa gallo-romaine de Jonzac, est à l’heure des bilans. Depuis le 23 avril, les archéologues effectuent dans la discrétion une fouille préventive sur un terrain situé non loin du complexe des Antilles. L’endroit n’est pas vierge, loin s’en faut, puisque des témoignages issus de plusieurs époques (avant et après J.C.) y sont apparus. L’antiquité s’inscrit en filigrane et nos lointains ancêtres avec elle.
En quoi cette parcelle est-elle intéressante ?
« En ce sens où elle réunit différents témoignages » explique Karine Robin. A l’une des extrémités, on remarque deux tombes que l’on peut attribuer à l’époque gallo-romaine, 1er et 2e siècles de notre ère (d’autres se trouvent probablement sous les terrains privés environnants) ; au centre, se dresse un grand chemin empierré de six mères de large environ qui conduisait à la villa. On aperçoit par ailleurs deux enclos funéraires des 2e et 3e siècles avant J.C que côtoient une vingtaine de sculptures mérovingiennes (5e et 6e siècles après J.C.) ainsi qu’un silo médiéval à situer entre les 8e et 13e siècles. Globalement, nous avons une douzaine de siècles d’occupation humaine sous les yeux !
Il est amusant de constater qu’en choisissant d’aménager cette partie périphérique de Jonzac, le maire Claude Belot n’a fait que renouer avec le choix de ses prédécesseurs… d’autant que près du futur centre des congrès, est situé un gisement lié à l’homme de Néandertal (contemporain de celui de Saint-Césaire, 35000 avant J.C).
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| Cet enclos funéraire, qui abritait un vase contenant des cendres, remonte à l'âge du fer |
Karine Robin est chargée de l’analyse et de la synthèse des découvertes. En ce qui concerne les deux sarcophages isolés, ils appartiennent vraisemblablement au cimetière de la villa gallo-romaine :
« les gens qui vivaient sur cette propriété étaient enterrés là. Ensuite, les habitants sont remontés peu à peu dans la ville actuelle où ils ont créé d’autres lieux de culte ». Détail intéressant, on remarque les traces d’une activité métallurgique des 1er et 2 siècles après J.C :
« quand la villa a pris son essor, des outils étaient nécessaires à l’exploitation agricole, il fallait du matériel. On constate sur le site un affinage de minerai de fer. Les ateliers étaient à l’écart de l'habitation en raison du bruit et de la fumée ».
Les sépultures mérovingiennes renfermaient, quant à elles, une trentaine d’individus (homme, femmes, enfants). Des éléments ont été retrouvés dont des boucles de ceinture en bronze, des agrafes, une boucle d’oreille, des monnaies mérovingiennes et des poteries.
En ce qui concerne les enclos funéraires qui remontent à l’âge du fer, deux vases contenant les cendres de défunts (personnages importants ?) ont retenu l’attention des chercheurs.
C’est donc avec impatience que nous attendons les résultats de cette opération qui mériterait bien une conférence détaillée !
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| Silo médiéval |
Du côté de la villa gallo-romaine que fouille Valérie Mortreuil, le chantier reprendra cet été jusqu’à la mi-août. Périmètre concerné : le secteur entre la maison et les jardins en bordure de Seugne.
A suivre !
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| Tombe gallo-romaine |
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| Traces d'une activité métallurgique liée à la villa gallo-romaine |
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| Le chemin empierré qui menait à la villa gallo-romaine |
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