Dernièrement, s’est tenu le premier comité de pilotage en vue de la réalisation d’un Plan Régional de Prévention des cancers
Comité de pilotage (© Plan cancer Régional en Nouvelle-Aquitaine) |
La présence du Président de l’INCa et du Directeur Général de l’ARS, de tous les CHU de la région, du Centre Bergonié, des acteurs de la recherche INSERM, CNRS, Université, de la Formation et des acteurs associatifs ainsi que des professionnels de santé libéraux (médecins, sages-femmes, etc) démontre la mobilisation unanime de la Région pour faire reculer le nombre de décès dus aux cancers.
La région Nouvelle-Aquitaine dispose d’un atout formidable, celui de la qualité de son tissu de professionnels engagés autour des enjeux de santé publique. Cet atout est un levier pour lutter en particulier contre les cancers, première cause de mortalité en France. L’ambition collective de tous les partenaires est de se fédérer autour d’un collectif, d’unir leurs forces, leurs expertises pour favoriser une implémentation plus intégrée de la prévention des cancers dans l’ensemble des pratiques professionnelles.
« Ce plan est une première en France. Notre ambition a été de faire de la région Nouvelle-Aquitaine un acteur à la pointe de l’innovation en matière de santé en renforçant la médecine préventive et prédictive, en complément à la médecine curative. Cet enjeu culturel, quasi-sociétal, reçoit une adhésion unanime de tous les acteurs concernés. On ne le dira jamais assez : prévenir permet de savoir et donc d’agir sur sa santé avant qu’il ne soit trop tard pour des traitements lourds ou complexes. Cette ambition collective devient réalité aujourd’hui. L'innovation organisationnelle, portée collectivement, sera l’occasion de montrer la richesse du tissu soignant, médical et associatif des 12 départements autour de cette ambition partagée de la lutte contre les cancers » souligne Benjamin Gandouet, directeur général du Centre Régional de Coordination des Dépistages des cancers de Nouvelle-Aquitaine.
• Professeur Norbert Ifrah, président de l’Institut national du cancer : « La prévention constitue le premier axe prioritaire de la stratégie décennale de lutte contre les cancers. Elle reste cependant insuffisamment exploitée par nos concitoyens. Plus spécifiquement dans le domaine du dépistage, les trois programmes organisés (dépistage du cancer du sein, du cancer colorectal et du cancer du col de l’utérus) peinent à convaincre les Français alors qu’ils présentent un réel bénéfice en termes de détection précoce et permettent généralement, avec des traitements moins lourds, de meilleures chances de guérison.
Réaliser un million de dépistages en plus à horizon 2025 est l’objectif ambitieux fixé par le Gouvernement dans la stratégie décennale. Cet objectif ne saurait être atteint sans la mobilisation des centres régionaux de coordination des dépistages des cancers qui portent, au niveau des territoires avec l’ensemble des acteurs engagés dans la lutte contre les cancers, leur déploiement au plus près de nos concitoyens.
Le plan régional de prévention des cancers 2022-2026 centré sur ces trois dépistages, proposé aujourd’hui par la région Nouvelle-Aquitaine en lien avec l’Agence Régionale de Santé, témoigne de la mobilisation des acteurs dans les territoires. Nous savons pouvoir compter sur l’engagement de chacun d’entre eux dans le seul objectif d’améliorer la santé de nos concitoyens ».
• Améliorer l’accès aux dépistages
Une politique efficace de prévention primaire et de dépistage reste plus que jamais un moyen essentiel pour lutter contre la survenue des cancers.
• Dépistage du cancer colorectal : Un cancer colorectal détecté tôt se guérit dans 9 cas sur 10. Jusqu’à présent, la remise du kit dépistage était réalisée par un professionnel de santé (médecin traitant, gynécologue, hépato-gastro-entérologue et médecin de centre d’examen de santé) à l’occasion d’une consultation médicale. Pour favoriser une meilleure adhésion au programme de dépistage du cancer colorectal, dont la participation est la plus faible (moins de 30%), deux nouvelles modalités d’accès au kit de dépistage vont être mises en place :
- Mise en place d’une plateforme de commandes en ligne de kit de dépistage du cancer colorectal. Dès octobre 2021, le kit de dépistage pourra être reçu à domicile, pour toute personne éligible invitée à ce dépistage, après une simple commande en ligne sur un site dédié.
- Mise en place de la remise de kits de dépistage du cancer colorectal par les pharmaciens.
L’objectif est de faire figurer cette nouvelle modalité d’accès au kit dans une nouvelle convention (1er semestre 2022) qui viendra en complément de celles précisées dans les arrêtés existants.
• Consultation à 25 ans dédiée à l’information sur le dépistage du cancer du sein, du col de l’utérus et à la prévention. Le plan d’action pour la rénovation du dépistage organisé du cancer du sein prévoit la mise en place d’une consultation de prévention et de dépistage des cancers, s’adressant prioritairement aux femmes présentant un sur-risque.
- Prévention primaire du col de l’utérus : mise en œuvre de la campagne HPV.
Le rapport Epi-phare de novembre 2020 a mis en évidence un fort recul de la vaccination contre les infections HPV, huit mois après le début de l’épidémie Covid 19 (- 230 000 doses de vaccins HPV). La vaccination accuse à nouveau un fort déficit pendant les 4 premiers mois 2021 avec une baisse de 103000 doses vaccins anti-HPV chez les jeunes filles. Elle intervient dans un contexte français de faible participation à cette vaccination (inférieure à 30%). En 2019, seules 28 % des jeunes filles de 16 ans ont reçu un schéma vaccinal complet.
Des campagnes d’e-mailing vers les parents d’enfants dans la tranche d’âge de la vaccination ainsi que des e-news assurés seront diffusées à la rentrée 2021 pour inciter à la vaccination. Des e-news seront également adressées aux professionnels de santé pour les mobiliser sur cette thématique.
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