Dimanche en bordure de Seugne, les personnages de la Compagnie les Journaliers avaient donné rendez-vous au public. Des êtres de boue, un brin surnaturels dans un cadre authentique…
Elles n’ont pas vingt ans, mais mille, peut-être deux mille. Sorties des limons, couvertes de boue, animées par ce souffle qui les pousse hors de l’eau pour leur donner une humaine dimension. Au bord de la Seugne, les créatures arborent un masque ainsi que divers artifices dont le pouvoir est de les transformer. Elles s’animent, bougent lentement, intriguent et fascinent.
Pour trouver pleine réalité, il leur faut un décor de théâtre, un environnement. Elles investissent le site, telles des apparitions étranges et le public, qui ne rêve plus depuis longtemps, se laisse prendre dans leurs rets. Il s’arrête, intrigué par leurs lentes ondulations et leurs postures indéfinies. Ces personnages ouvrent la porte d’un ailleurs, celui qui peuplait les contes et s’incarne dans une nature propice à l’évasion.
De la création du monde à l'apocalypse, les commentaires des spectateurs fusent. Les uns y voient la première évolution terrestre sortant de l'eau, les autres les rescapés d'un cataclysme planétaire tandis que certains brandissent le grand questionnement universel : d'où venons-nous, qui sommes-nous ? où allons-nous ? Allez savoir ! Il faisait trop beau en ce dimanche pour chercher des réponses !
Merci à la Compagnie les Journaliers et aux Etres DeBoue pour cette présentation qui s'inscrivait dans les journées du patrimoine.
© Jacky Berthelot/Nicole Bertin
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