Vendredi 4 mai, le Centre des Congrès accueillait Charles Kely, ses musiciens et la Compagnie Lamako. Invitation à un voyage musical au cœur des charmes de l'Océan Indien et cette île du bout du monde, Madagascar
Sur scène, Charles Kely ne fait pas de chichis avec son pantalon qui traduit le nombre des années. Toujours prêt à soulever son chapeau pour saluer l'assistance. Simple en apparence, mais quel rayonnement avec cette force que son île lui a donnée, traduite par une guitare complice. Elle coule en ses veines comme en celles de ses musiciens et sa vibrante chanteuse. La compagnie Lamako apporte un rayon de magie à travers des danses aux tableaux secrets.
Une belle soirée, partagée par un nombreux public, lien entre Jonzac et Antananarivo !
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Charles Kely et la compagnie Lamako |
Le journaliste Bertrand Lavaine présente Charles Kély : « Nourri par la tradition ba gasy de la région des hauts plateaux, Charles Kely a grandi aussi avec les 33 tours d’un tonton qui écoutait Santana, Georges Benson… Il cite encore le guitariste Marcel Dadi, et son jeu en picking. Les instrumentaux du jazzman français étaient très appréciés des animateurs radio locaux pour les indicatifs de leurs émissions. La vision de cette identité musicale, qu’il s’attache aujourd’hui à développer, lui vient au moment où il parcourt les scènes du monde entier avec Rajery, en 1998-1999. Le joueur de valiha est allé le trouver chez lui pour le recruter après l’avoir entendu à la télévision lors d’un show. Avec le groupe familial Zana-Rotsy, baptisé comme la formation de son père disparu, Charles avait été sélectionné pour y participer. Le jeune homme sait qu’il s’agit d’une vraie opportunité pour faire montre de ses talents à la guitare, un instrument qu’il pratique depuis qu’il a huit ans.
Le premier modèle qu’il a pris entre ses bras était "petit" et "de couleur rouge". Sa mère l’avait acheté à ses enfants avec une partie de l’argent versé par la compagnie d’assurance après qu’un membre de la famille se soit fait percuter par une voiture.
"On faisait la queue pour la prendre" se rappelle-t-il en souriant. Très vite, ses grands frères s’en font fabriquer deux autres et ils se mettent à jouer en trio. Le garçon ne ménage pas ses efforts. Dès six heures du matin, avant de partir à l’école, il s’exerce sur les cordes, les apprivoise. Il apprend à exprimer ses émotions avec elles. Lors des tournées successives avec Rajery, il prend conscience de l’incroyable diversité de la musique, découvre d’autres horizons et l’envie d’aller les explorer en dialoguant avec des musiciens issus de mondes différents du sien. Venu vivre en France, il joue pour la Tchadienne Mounira, avec le Congolais Émile Biayenda des Tambours de Brazza, le saxophoniste Alain Debiossat de Sixun… Une façon de rompre l’isolement dont souffre trop souvent la musique malgache, conséquence directe de son insularité ».
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Musiciens et danseurs |
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Entrons dans la magie de la danse ! |
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Un nombreux public |
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