Depuis que le Gouvernement a utilisé le fameux 49.3 pour valider la Loi Travail de Myriam El Khomri (texte examiné au Sénat jusqu'au 24 juin), les mouvements sociaux atteignent leur paroxysme. Pourquoi employer le passage en force pour une loi qui ne faisait même pas l'unanimité au sein de la gauche ? Conséquence, les défilés succèdent aux défilés quand ce ne sont pas des raffineries bloquées et autres "délices" dans les transports. L'arrivée du ballon rond, pourtant si populaire, n'y change rien. Un "raté" pour les magnifiques conseillers en communication qui disaient : « Ne vous inquiétez pas les Politiques, les cégétistes vont rentrer leurs pancartes, eux aussi aiment le football ! ». A ces mouvements de contestation, s'ajoute le pillage des commerces situés dans les périmètres « où ça chauffe ».
Depuis le 49.3, les mouvements sociaux succèdent aux mouvements sociaux. Aux manifestants, se joignent malheureusement des casseurs qui n'ont rien à voir avec la Loi Travail... |
S'en prendre à un hôpital au pays des Droits de l'Homme ? Jusqu'où ira-t-on ? (capture image BFMTV) |
L'agitation sociale ne fait pas perdre de vue la menace terroriste qui est bien réelle, la liste des innocentes victimes « mortes pour des idées » ne cessant de s'allonger (la semaine passée, le massacre d'Orlando aux USA). Selon les derniers renseignements, des commandos seraient partis de Syrie pour cibler dans les semaines à venir la Belgique et la France qui vivent à l'heure de l'Euro. Leur objectif est clairement exprimé : faire le plus grand nombre de morts dans des lieux publics et emblématiques des deux états. Dans l'hexagone, les matches de la Coupe d'Europe de foot seraient-ils ciblés, eux qui réunissent des milliers de spectateurs dans les stades ? A ce tableau inquiétant, viennent se greffer les confrontations entre supporters (Marseille, Lille). Là encore, les boutiques alentours ont sérieusement souffert.
A quelques mois des Présidentielles, chacun a son idée pour sortir de cette crise majeure : être plus ferme, "mettre au frais" les extrémistes fichés (alors qu'on manque de places dans les prisons), faire intervenir l'armée aux côtés des forces de l'ordre exténuées, attendre les vacances pour que revienne le calme, faire la sourde oreille à la rue ou formuler le vœu d'avoir un nouveau chef à la hauteur des événements (n'est pas de Gaulle qui veut !). Avec de telles perspectives, la campagne qui entourera la désignation du futur président de la République, en 2017, ne manquera pas d'intérêt !
Dommage que Coluche ne soit plus parmi nous. Son analyse de la situation aurait été intéressante, lui qui disait déjà à la fin des années 70 : « La droite vend des promesses et ne les tient pas, la gauche vend de l’espoir et le brise », « Je ferai aimablement remarquer aux hommes politiques qui me prennent pour un rigolo que ce n’est pas moi qui ai commencé »…
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