mercredi 1 juin 2016

Saintes : « Isabelle nous avait prévenus qu'elle ne siègerait plus au conseil, sans en démissionner pour autant » souligne un conseiller de l'opposition

« Dans l'histoire, il y a Isabelle la catholique qui chassa les Maures hors d'Espagne et Isabelle la pas catholique qui abandonna ses colistiers sans le moindre pincement au cœur ! » : cette réflexion d'un Saintais, qui suit la politique locale depuis un bon bout de temps, peut sembler "rude" mais elle découle des événements d'hier. Dans le journal Sud Ouest, la chef de file de l'opposition, Isabelle Pichard Chauché, désormais en poste à Argelès, déclare ne plus vouloir siéger au conseil municipal de Saintes sans en démissionner. Une chaise vide jusqu'en mars 2020...
Cette perspective a causé un grand émoi car cette élue n'est pas n'importe qui. Elle a été conseillère générale pendant de nombreuses années, représentant avec efficacité son canton au Département et a conduit la liste de gauche aux Municipales de 2014 où elle s'est inclinée devant l'écharpe bleu ciel de Jean Philippe Machon. C'est alors que tout a basculé, ses "ambitions" quant à diriger la ville s'en trouvant modifiées.
« Qu'elle ne siège plus ne nous étonne pas. Elle nous avait prévenus, il y a un mois de cela, nous disant qu'elle ne participerait plus au conseil municipal en raison de son éloignement professionnel, sans pour autant en démissionner. Qu'elle déclare que les propos tenus dans Sud Ouest ne reflètent pas la vérité est un fait, mais je souviens parfaitement de ses paroles. Nous étions plusieurs témoins ! » souligne un conseiller de l'opposition. Ces mêmes conseillers sont aujourd'hui bien déçus. Parmi eux, le PRG Jean-Pierre Boutet Petit, qui sera remplacé lundi prochain par Renée Lauribe, regrette sincèrement un tel contexte.

Que va-t-il se passer si Isabelle Pichard Chauché n'assiste plus aux réunions du conseil sans donner de pouvoir à l'un de ses proches ? Eh bien la balle sera dans le camp du maire, autrement dit de Jean-Philippe Machon (le premier magistrat assure la police administrative de la séance). Au bout de trois absences non justifiées, il peut alerter la sous-préfecture qui se chargera de contacter l'élu et prendre des dispositions. Dans le cas présent, on ignore s'il adoptera cette attitude ou si, au contraire, il laissera pourrir la situation, profitant ainsi de l'absence du "leader" de son opposition. « On peut aller jusqu'en 2020 sans qu'il se passe quelque chose » précise un observateur...

Affaire à suivre !
Séance de conseil : Isabelle Pichard Chauché et François Elhinger 
qui devrait prendre les rênes de l'opposition dans un proche avenir
Déjà deux démissions dans l'opposition : Francesca Bui-Dinh (PS) et Jean-Pierre Boutet Petit 
qui sera remplacé par Renée Lauribe (PRG) lundi prochain

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