L'école de voile de Saint-Georges de Didonne a fait une macabre découverte jeudi après-midi au large de la grande plage. En effet, un moniteur a remarqué qu'un corps flottait à 400 mètres environ du rivage. Alertés, les pompiers n'ont pu que constater le décès d'une femme d'une quarantaine d'années, simplement vêtue d'un tee-shirt.
Elle a pu être identifiée grâce à ses empreintes digitales. Il s'agit de Christelle Tingaud, originaire de Chasseneuil en Charente. Elle venait d'être recrutée par l'hebdomadaire la Haute Saintonge, que dirigent à Jonzac les Editions du Phare. Elle avait d'ailleurs loué un pied-à-terre à Saint-Germain de Lusignan. Quand la nouvelle de sa mort a été connue, la stupéfaction et l'émotion du journal ont été grandes. En effet, Christelle Tingaud avait décroché un poste de commerciale en CDD qu'elle occupait officiellement depuis lundi. Ses collègues l'ont vue jusqu'à mercredi. Son absence, jeudi, ne les a pas surpris outre mesure puisque la publicité nécessite de se rendre sur le terrain, auprès de la clientèle. Toutefois, la question était de savoir où elle se trouvait… Jusqu'à vendredi matin où ils ont appris la tragique nouvelle.
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C'est au large de cette grande plage que le corps de Christelle Tingaud a été retrouvé... |
Le corps de Christelle Tingaud ne portait pas de coups, mais son visage présentait des ecchymoses. Les causes de son décès sont encore inconnues. Le peu de vêtements intrigue. Certains pensent que les courants, qui sont violents dans l'estuaire de la Gironde, ont pu la "déshabiller" et les rochers blesser sa figure et son crâne.
« Je ne pense pas que les courants puissent dévêtir quelqu'un. Si elle a été retrouvée vers 16 h à marée haute à Saint-Georges, elle a pu trouver la mort dans le secteur de Royan ou Saint-Georges vers 4 heures du matin ; ou bien vers 11 heures, midi si elle était vers La Palmyre, Bonne Anse » souligne un pêcheur expérimenté. Serait-elle tombée par accident d'un bateau, ou bien l'aurait-on poussée ? Aurait-elle fait une mauvaise rencontre ? Aurait-elle été victime d'une hydrocution alors qu'elle se baignait (malgré le temps plutôt frisquet) ? Aurait-elle commis un geste désespéré ? Toutes ces questions obtiendront une réponse demain lundi grâce à l'autopsie pratiquée à Poitiers.
« Qu'une femme soit retrouvée à moitié nue, c'est bizarre. Je dirais même que c'est suspect » souligne un observateur qui se demande pourquoi son corps n'a pas été rejeté sur la plage
« avec les vents de Suroît qu'il y a actuellement ».
Le commissariat de Royan a ouvert une enquête qui définira, entre autres, l'emploi du temps de la victime.
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