« Voulez-vous que la France négocie et ratifie avec l’ensemble des Etats concernés un traité d’interdiction et d’élimination complète des armes nucléaires, sous un contrôle mutuel et international strict et efficace ? »
Telle était la première des deux questions posées par l’IFOP dans un sondage effectué du 7 au 9 octobre 2015, à la demande de l’Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (ACDN), par questionnaire en ligne auto-administré. L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. A cette question, 74 % des sondés ont répondu OUI, 26 % NON, avec une marge d’incertitude de 2,8%.
C’est un désaveu clair et massif de la politique de la France, qui poursuit la modernisation de ses armes nucléaires et ne manifeste pas la moindre volonté d’en négocier l’élimination avec celle des autres. Si la question leur était posée aujourd’hui par référendum, les Français en exigeraient le renversement. Mais les Français souhaitent-ils que la question leur soit posée ?
C’était l’objet de la seconde question : « Pensez-vous que vous apporteriez votre soutien à une proposition de loi organisant un référendum sur la question à laquelle vous venez de répondre ? »
A cette question impliquant une action personnelle, 27 % ont répondu « oui, certainement », et 47 % « oui, probablement ».
Au total, là encore, OUI à 74%. Sachant qu’une proposition de loi référendaire, pour être validée par le Conseil constitutionnel, doit avoir été présentée par au moins 20 % des parlementaires (soit 185 députés ou sénateurs sur 925) et avoir recueilli par voie électronique le soutien d’au moins 10 % des électeurs inscrits, on peut estimer au vu du présent sondage que cette seconde condition pourrait être aisément remplie. La perspective d’un référendum donnant la parole au peuple français pour dire s’il veut que la France s’engage activement dans un processus d’abolition des armes nucléaires devient donc une réalité que les députés, les sénateurs, les futurs candidats à la présidentielle et aux législatives de 2017, la classe politique dans son ensemble et les représentants des médias vont devoir prendre au sérieux.
Dès cette semaine, la question fera partie des sujets abordés par les participants venus de toute la France aux Rencontres pour un Monde Vivable Dénucléarisé du 23 au 25 octobre à Saintes, salle Saintonge, 11 Rue Fernand Chapsal.
Vendredi 23 octobre à 17 h, salle Saintonge, une conférence sera tenue par le président d’ACDN, Jean-Marie Matagne (ex-candidat à l’élection présidentielle de 2002) et par Yannick Rousselet, porte-parole de Greenpeace chargé des questions nucléaires et de la campagne Energie/climat, en présence des représentants de nombreuses associations antinucléaires. Un scoop y sera donné.
• Cérémonies à Saintes l'été dernier :
Mercredi 6 août, site de la Palu : Cérémonie d’ouverture, en mémoire des victimes d’Hiroshima. Le 6 août 1945, la bombe à l’uranium qui explosa au-dessus d’Hiroshima à 8 heures 15 (heure locale) anéantit la ville et fit au moins 150.000 morts immédiats ou par la suite.
Du 6 au 9 août, site de la Palu : Jeûne d’interpellation citoyenne.
Samedi 9 août, cérémonie de clôture en mémoire des victimes de Nagasaki. La bombe au plutonium qui explosa le 9 août 1945 à 11h 01 au-dessus de Nagasaki fit environ 80.000 victimes.
Jean-Marie Matagne devant le monument aux morts de Saintes |
En présence de Benoit Biteau, conseiller régional PRG et des anciens combattants |
• Au monument aux morts, commémoration des victimes du 9 août 1945 (Nagasaki) et extinction de la Flamme (© Nicole Bertin)
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