mardi 16 juillet 2019

Unesco : le sénateur Bernard Lalande soutient les savoir-faire du Cognac

Bernard Lalande, sénateur de Charente-Maritime, vient d'écrire une lettre de soutien afin que les savoir-faire du Cognac soient inscrits au patrimoine culturel et immatériel de l’Unesco


« Sénateur de Charente-Maritime depuis le 28 septembre 2014, membre de la Commission des finances et du Comité national de surveillance des Investissements d’avenir, questeur du Sénat depuis le 4 octobre 2017, je travaille dans ces fonctions à la promotion et la valorisation des savoir-faire et de la culture du Cognac.
C’est d’ailleurs ce qui m’a conduit à participer au groupe d’études vignes et vins au Sénat.
Issu d’une famille de viticulteurs principalement établis sur la commune de Vallet (commune de Charente-Maritime associée à Montendre) j’ai, jusqu’à mon élection au Sénat, exercé la profession d’expert-comptable et commissaire aux comptes au sein du cabinet que j’ai fondé en 1981 à Montendre, et dont une bonne partie de la clientèle était constituée d’entreprises du Cognac.
Cofondateur et vice-président de la Communauté de communes de Haute-Saintonge, en charge du développement économique, j’ai là aussi eu à cœur de soutenir l’économie du Cognac dans son ensemble.
Cet engagement depuis toujours pour les professions du Cognac m’a valu d’être nommé officier du Mérite agricole le 31 juillet 2012.
La préservation des savoir-faire du Cognac est primordiale pour la région où je suis né, sur un plan économique et social, dans un territoire où les emplois relèvent, pour la majeure partie, de la filière.
C’est en ce sens que je soutiens le rapprochement des départements de Charente et Charente-Maritime, pour donner au « nouveau département » un espace de travail pertinent, fondé sur une histoire et une économie communes, liées au Cognac.
La préservation des savoir-faire du Cognac est également majeure pour l’économie nationale : plus de 200 millions de bouteilles expédiées sur la campagne 2017-2018, dans 158 pays, soit 3,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, qui contribue largement à l’excédent commercial des vins et spiritueux français (un quart de la valeur totale des exportations).
Je poursuis cette action pour un univers fort de l’alliance entre savoir-faire ancestraux et technologies modernes, développés par des professionnels passionnés par un produit qui n’a pas dévoilé tous ses secrets, même à un expert comme je peux l’être.
Les savoir-faire du Cognac sont hérités de nos ancêtres. J’en ai moi-même hérité des miens et transmis à nos descendants, comme je l’ai fait à mon fils qui a repris l’exploitation familiale.
Il s’agit d’une tradition orale, d’un apprentissage long et d’un engagement exigeant, tant de l’apprenti que du maître, qui imposent, à chacun des deux, humilité et respect.
Les métiers du Cognac sont divers, pour parvenir à la dégustation in fine d’un produit hors du commun. Mais chaque professionnel connaît l’univers des autres et adapte ses pratiques aux contraintes qu’ils rencontrent. C’est en particulier le cas pour la transition écologique des métiers et du produit.
La production est un chaînon de solidarité professionnelle, un équilibre économique précieux et fragile qui unit tous les membres de la communauté des professionnels du Cognac. A chaque fois qu’un membre a failli par le passé, l’impact économique a été ressenti par l’ensemble des professionnels.
La dégustation elle-même, pour les amateurs avisés, répond à une certaine coutume qui de fait les conduit à intégrer cette communauté. Cette coutume est toujours perpétuée, même si parallèlement se développent des modes de consommation différents, issus de la créativité de grands chefs en France comme à l’étranger.
L’inscription des savoir-faire du Cognac au patrimoine culturel et immatériel de l’Unesco consacrerait une pratique qui allie tradition et innovation et réunit, au sein d’une même communauté, tous les passionnés du Cognac, professionnels et consommateurs, à travers le monde ».

Bernard Lalande, sénateur

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