« En France, les Régions sont, depuis 2014, autorités de gestion pour le deuxième pilier pour la Politique agricole commune. Elles ont donc la main sur le FEADER, les fonds européens qui financent les conversions des exploitations à l’agriculture bio, les mesures agro-environnementales (MAEC), les compensations pour les agriculteurs situés en zones défavorisées (ICHN) ou au développement rural.
Grâce à cela, notre Région Nouvelle-Aquitaine a pu mettre en place un « Pacte ambition bio », signé par tous les acteurs de la bio, en présence du commissaire européen et aujourd’hui reconnu partout en Europe.
Le gouvernement vient de prendre la décision d’enlever aux Régions la gestion des fonds dévolus à l’agriculture bio, aux MAEC et à l’ICHN pour la prochaine PAC.
Alors qu’elles pouvaient construire une politique agricole régionale cohérente, au plus proche des besoins, nécessités, et priorités d’avancer sur telle ou telle production ou filière, le gouvernement demande, en échange, aux Régions d’agir sur l’installation et l’investissement en agriculture sans pouvoir être en concordance avec l’orientation agricole générale. Au risque d’ankyloser le système et de rendre les politiques régionales et nationales inefficaces, voire contradictoires.
Notre Région souhaite garder l’autorité de gestion des fonds du deuxième pilier. Nous voulons continuer d’orienter la « PAC » régionale.
Après avoir créé, en France, des Régions plus fortes par les lois NOTRe et Maptam, et leur avoir délégué l’autorité de gestion des fonds européens, on recentralise !
Si l’Etat demande aux Régions de mener l’aménagement du territoire (SRADDET), le développement économique, la préservation de la biodiversité… il ne peut pas, de l’autre main, détricoter ces compétences économiques et environnementales. Il doit au contraire assurer l’accompagnement des Régions vers plus de politique territoriale y compris en agriculture comme d’autres régions et landers en Europe l’ont déjà initiée.
Nous, élus écologistes de Nouvelle Aquitaine, demandons à l’Etat et à l’Europe de laisser aux Régions l’autorité de gestion des fonds européens du deuxième pilier de la PAC, en y ajoutant pour plus de cohérence la gestion des installations ».
Jérôme Orvain, délégué à l’agroécologie et à l’agriculture biologique
de la Région Nouvelle-Aquitaine
• Radioactivité de la Loire :
les élus EELV interpellent le Préfet
L’Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest (ACRO) a récemment indiqué une concentration de tritium dans les eaux de la Loire : 310 becquerels par litre (Bq/l) à Saumur en janvier 2019. Cette valeur est très largement supérieure au seuil d’alerte de 100 Bq/l défini par les autorités et qui doit déclencher des investigations.
Ce prélèvement a été effectué en aval de cinq centrales nucléaires, sur la Loire (Belleville, Dampierre, Saint-Laurent et Avoine-Chinon) et son affluent la Vienne (Civaux).
Les groupes d’élus écologistes des trois Régions directement concernées (Centre-Val de Loire, Pays de la Loire et Nouvelle-Aquitaine) ont donc interpellé le préfet de la Région Centre-Val de Loire, préfet coordinateur du bassin, en lui demandant expressément : de communiquer tous les éléments pouvant expliquer ce pic de radioactivité ; de mettre en place une cellule de suivi réunissant toutes les autorités, organismes et associations responsables ; que les signalements événements anormaux ou rejets des centrales nucléaires concernées débouchent le cas échéant sur des enquêtes indépendantes et qu’afin de clarifier l’impact sur la santé et l’environnement des taux de radioactivité chronique relevés dans la Loire et la Vienne, cette cellule puisse demander des études complémentaires et faire des recommandations pour protéger les populations et la biodiversité.
Le groupe Écologiste et Citoyen - EELV à la Région Nouvelle-Aquitaine
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