Stéphane Compagnon, principal du collège, accueille le ministre de l'Education Nationale |
Jeudi et vendredi derniers, Jean-Michel Blanquer est allé à la rencontre des enseignants de Charente-Maritime, les interrogeant sur leur quotidien. A Montlieu la Garde, accueilli par le maire Nicolas Morassutti, maire, Bernard Lalande, sénateur, Raphaël Gérard, député, Elise Dabouis, sous-préfet, Brigitte Rokvam, conseillère départementale, il a animé une table ronde où la mise en application des « devoirs à l’école » a été longuement abordée.
Echanges avec les enseignants, le personnel et les parents d'élèves |
Au collège, deux groupes ont été constitués qui accueillent des élèves volontaires (90 inscriptions), soit un tiers des effectifs. Le groupe des « Service Civique » est impliqué. Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce dispositif, rappelons qu’il s’agit d’un engagement volontaire au service de l'intérêt général, ouvert aux jeunes de 16 à 25 ans, sans condition de diplôme, étendu jusqu’à 30 ans pour ceux en situation de handicap. Il peut être effectué auprès d’associations, de collectivités territoriales (mairies, départements ou régions) ou d’établissements publics (musées, collèges, lycées) sur une période de 6 à 12 mois en France ou à l'étranger, pour une mission d'au moins 24 h par semaine. En conséquence, il n'est pas incompatible avec la poursuite d'études ou un emploi à temps partiel.
Le collège La Fontaine compte cinq personnes en service civique. Unanimement, elles apprécient cette expérience et certaines d’être elles envisagent de rejoindre l’Education Nationale. Le principe des devoirs à l’école génère des effets positifs. « Nous apprenons à connaître les élèves, à les gérer. C’est aussi à nous de nous adapter à eux » explique un encadrant.
Un professeur souligne que ce principe évite des décrochages scolaires : « ceux qui recherchaient une méthode de travail ont remis le pied à l’étrier. Ils ont changé et montrent de quoi ils sont capables. De ce fait, ils retrouvent confiance et estime d’eux-mêmes ». Selon les témoignages, on assiste à des changements de comportement : « à partir du moment où ils comprennent mieux les cours, ils se sentent concernés et ont l’envie de s’investir ». Les classes les plus ciblées seraient les quatrièmes qui constituent une époque charnière dans le cursus. « L’équipe est au service des adolescents et nous avons un retour. L’approche est différente de celle d’un surveillant » remarque Stéphane Compagnon.
La Fontaine, un collège dynamique ! |
En favorisant l’expression orale, le théâtre entre de plain pied dans les dispositions gouvernementales. Il permet également d’ouvrir le dialogue et de réfléchir sur les valeurs qui ont façonné la société.
En musique, un partenariat a été établi avec l’Ecole des Arts de Jonzac, la Lyre Montendraise et un luthier avec l’idée de créer un ukulélé. Plusieurs initiatives ont vu le jour, dont une soirée « Contrebrassens » le 6 avril prochain, organisée par les collégiens à la salle municipale. Dans le cadre de son projet annuel « Voix libres », la chanson et la poésie seront à l’honneur avec la participation d’une artiste professionnelle qui reprendra des airs de Georges Brassens à la contrebasse.
Le groupe instrumental animé par l'Ecole des Arts |
Assistant d’éducation, harcèlement scolaire…
Un débat suivit avec les parents d’élèves. Parmi les sujets évoqués, la possibilité d’inscrire ses enfants, après la 3ème, ailleurs qu’en Charente-Maritime quand la proximité avec la Gironde et la Charente (sans compter la Dordogne) est réelle. Jean-Michel Blanquer déclare que « tout doit être fait pour la réussite des élèves ». La Région Nouvelle-Aquitaine offrira-t-elle une ouverture dans le choix des établissements ? A suivre.
Le harcèlement scolaire est également abordé. La vigilance est prônée « afin que chacun se sente bien au collège », sans occulter les réseaux sociaux qui peuvent faire des dégâts quand les commentaires ne sont pas modérés. Même si le phénomène est faible en zone rurale, il convient de rester vigilant.
Une jeune femme aborde le statut d’assistant d’éducation. Pourquoi y met-on fin au bout de six ans ? « C’est quand on est le plus expérimenté que le contrat se termine. Mes acquis ne sont finalement pas reconnus » regrette-t-elle. Explication : ces postes sont une première marche pour accéder à l’Education Nationale et l’intéressé(e) est invité(e) à passer un ou des concours. A l’avenir, ces contrats, qui devraient compter sur un C.V, pourraient déboucher sur de nouvelles perspectives. Le ministre a pris bonne note de l'ensemble des préoccupations qui entraînent réflexion.
Après ces échanges fournis, Jean-Michel Blanquer est invité à découvrir la section théâtre et le talent de la classe instrumentale.
L'expression orale ! |
Jean-Michel Blanquer, Stéphane Compagnon et la chorale du collège (qui a chanté un morceau de Bob Marley) |
Avant de repartir, échange de Jean-Michel Blanquer avec une mère d'élève, Brigitte Rokvam et Nicolas Morassutti |
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