Saujon, entre zone inondable et loi littorale... |
Pour mieux comprendre, il convient de rappeler la loi du 18 janvier 2013 : elle impose aux communes de plus de 3500 habitants - hors Ile-de-France - comprises dans une agglomération ou un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre de plus de 50000 habitants comprenant au moins une commune de plus de 15000 habitants, d'avoir un nombre total de logements locatifs sociaux représentant au moins 25 % des résidences principales et rend possible un quintuplement des pénalités. La loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové du 24 mars 2014 (dite loi ALUR) est venue alourdir les sanctions des communes qui ne respecteraient pas leurs obligations en la matière avec, notamment, la possibilité pour les préfets de majorer jusqu’à cinq fois le prélèvement initial du par les communes qui ne respectent pas leurs objectifs triennaux de production de logements sociaux.
Pascal Ferchaud, maire de Saujon et conseiller départemental. Outre la pénalité liée aux logements sociaux, la mairie sera privée de son droit de préemption |
Cette réflexion suscite la réaction de Dominique Bussereau. Le Président évoque le Midi de la France et l’époque où Jacques Médecin, maire de Nice « s‘arrangeait pour conserver son électorat »… en évitant d'accueillir certains habitants plus favorables à la gauche.
Pascal Ferchaud propose deux solutions « absurdes » pour remédier à l’impasse dans laquelle il est placé : faire des bâtiments sur pilotis à Ribérou ou scinder sa commune en trois, chacune d’elles ayant 2400 habitants, ce qui les exonérerait de construire des logements sociaux.
Dominique Bussereau compatit : « nous sommes dans la même situation sur Saint-Georges de Didonne, Royan, Vaux sur Mer, Saint-Palais. A Saint-Georges, nous avons d’un côté le marais, de l’autre la forêt et enfin la mer ». Aux dernières nouvelles, le sujet devrait être abordé avec Jacques Mézard, ministre de la cohésion de territoires, fin avril.
La rochelaise Maryline Fleuret-Pagnoux souligne que la loi SRU « vise à récréer un équilibre social et répondre à la pénurie de logements sociaux ». Toutefois, en certaines circonstances, elle est inadaptée aux contraintes des territoires. « Certains maires ont peur de ne pas parvenir aux 25%. De ce fait, ils ne cherchent pas à attirer de nouvelles familles et ralentissent la construction ». Lionel Quillet, conseiller départemental de l’Ile de Ré, abonde dans son sens.
Le préfet, Fabrice Rigoulet-Roze aux côtés du président Dominique Bussereau |
A suivre…
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