Les plans du cabinet d'architecture |
A titre d’exemple, deux points importants (parmi beaucoup d’autres) mettent en évidence les tromperies de la présentation : La vente du site est à nouveau présentée dans un mélange de projets municipaux incertains, allant de l’Abbaye aux Dames au Vallon des arènes et indissociables les uns des autres afin d’essayer d’en assurer la cohérence touristique et économique.
En réalité, la seule certitude est la vente du site : La première phase certaine du processus est bien la vente de la quasi-totalité du site, même s’il est promis une rétrocession de surface après l’achèvement des travaux de construction. L’engagement du promoteur répond à l’appel d’offre de la municipalité, c'est-à-dire de construire sur le site un certain nombre de bâtiments.
La deuxième phase ensuite ne sera plus du tout maîtrisée par la municipalité. On nous dit que la destination des constructions correspondra à des investissements de « haute qualité », de « haut de gamme ». On ne peut pas promettre quelque chose qu’on ne maîtrise pas, par défaut de propriété. Tout dépendra des futures discussions entre Bouygues et les investisseurs potentiels, seuls maîtres du jeu. Il n’y a aujourd’hui que des « intentions » pour l’hôtel, le restaurant, la résidence séniors etc.
Les réponses aux différentes questions précises ont bien montré que nos politiques se retranchent derrière le promoteur qui sera l’unique propriétaire.
- Une étude sur la nécessité d’un hôtel ? « On n’en a pas, il faut voir l’investisseur ».
- Le niveau de qualité de l’hôtel, du restaurant, des logements, de la résidence séniors ? « Egalement du ressort de l’investisseur ».
Quant à l’ascenseur, un autre projet qui n’a rien à voir avec la vente du site, c’est un investissement de la municipalité (au frais du contribuable saintais) bien qu’il soit destiné à un usage quasi privatif de l’hôtel et du restaurant, ce qui est aussi incompréhensible. Le budget pour l’ascenseur a d’ailleurs été revu à la hausse et est maintenant chiffré à 700 000€ (alors qu’annoncé à 400 000€ en Mars 2018 par M. Schmitt et à 750 000€ par le constructeur Schneider.
Quelle crédibilité peut être accordée à la communication de la municipalité ?
Pseudo concertation sur l’aménagement de la surface rétrocédée à la ville : Cette surface est destinée à un parcours piétonnier et son aménagement fait l’objet d’un appel à « concertation ». Ce qu’on nous fait passer pour un avantage est en réalité une charge pour les Saintais, à savoir la rétrocession en espace public des voiries qui ne constituent que des coûts d’aménagement et d’entretien et des responsabilités. Il nous a été montré une diapositive où effectivement la partie qui sera publique après rétrocession semble importante. En réalité, si on enlève de la partie rétrocédée, l’entrée « en escalier monumental », toutes les voies prévues à la circulation et les places de stationnement des voitures, il ne reste plus grand-chose à aménager pour un parcours piétonnier ! Alors à quoi sert cette « pseudo concertation » si ce n’est que pour l’aménagement des bancs, des réverbères, des containers à déchets, des zones à engazonner ? C’est une vraie manipulation de désinformation et « d’infox » de vouloir démontrer qu’on veut concerter les Saintais aujourd’hui alors que tout est décidé et qu’on a tout fait pour les tenir complètement à l’écart du cœur du projet, à moins que ce soit pour les consulter sur ce qu’ils vont avoir à payer en frais d’aménagement et d’entretien...
L’OPS a demandé à de nombreuses reprises par écrit un rendez-vous avec J.P. Machon, C. Schmitt et un représentant de Linkcity. Nous étions présents à la réunion publique et n’avons pas l’intention de continuer à nous prêter à cette parodie de « concertation » prévue le 15 janvier. L’OPS reste dans l’attente d’une véritable table ronde en présence des élus, des représentants du lauréat de l’appel d’offre, des membres de l’Observatoire du Patrimoine, d’archéologues et autres spécialistes, pour qu’une vraie concertation de fond puisse avoir lieu tant sur la genèse du projet que dans sa globalité. Cette table ronde que nous souhaitons ouverte à la presse locale permettra de faire part de nos interrogations mais aussi de nos propositions sur un projet cohérent. Ce n’est que dans ce sens que nous aurons vraiment l’impression de participer à une concertation et non à une soliloquie ».
Guy Puyastier / Hervé Bellivier au nom de l’OPS
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