Le discours de Jean-Claude Classique aux côtés de ses vice-présidents |
Les actions de la CDA en 2019
• Le Pôle Innovation :
Son ouverture est prévue au cours du premier trimestre. Ce nouvel espace, situé dans l’un des bâtiments de l’ancienne Caisse régionale du Crédit Agricole, réunira un incubateur, une pépinière, un centre d’affaires et un Fablabs (atelier mettant à la disposition du public des outils de fabrication d'objets par ordinateur). Cet incubateur a vocation à créer un écosystème favorable à la naissance et au développement de jeunes entreprises. La CDA a travaillé avec l’association Bordeaux Technowest pour définir le projet.
« Le pôle innovation est un défi, un pari sur l’avenir. Nous ne sommes pas Bordeaux ou même La Rochelle. Nous n’avons pas le même pouvoir d’attraction ou de rayonnement et il ne sera pas aisé d’attirer des activités innovantes. Mais une citation affirme qu’avec de l’audace, on peut tout entreprendre. Le Pôle Innovation, c’est cela : un projet marqué au coin de l’audace pour favoriser le développement économique de notre agglomération » a déclaré le président.
Reste maintenant à attirer des entreprises. Les équipes de la CDA sont à l'œuvre et la mobilisation des acteurs publics et acteurs privés, ville-centre et agglomération autour de ce projet commun est à souligner. Pour leur implication, des remerciements sont adressés aux entreprises Cefam Atlas, Leclerc, Océalia, Crédit Agricole ainsi qu'à la ville de Saintes et Franklin Langdorf, président de la toute jeune association du Pôle Innovation.
• Parc Centre-Atlantique :
De la détermination, il en faut ! Les contentieux et recours ont retardé le projet, contraignant la CDA à ajuster temporairement le périmètre. Saintes ayant besoin de foncier pour accueillir des activités, elle ne baisse pas la garde. Les premières entreprises se sont installées au cours du dernier trimestre et les implantations vont se poursuivre en 2019.
La vocation de cette zone est d’abord productive. « Dans le secteur du commerce, nous devons être vigilants et sélectifs. Comme sur tous les territoires de taille moyenne, et particulièrement ceux engagés dans le dispositif Cœur de ville, nous devons maîtriser les implantations commerciales en périphérie. Cela ne veut pas dire qu’il faut interdire toutes les enseignes, mais réguler leurs installations. C’est d’ailleurs aussi le sens de la loi Elan votée en novembre dernier. Notre plan d’aménagement et développement commercial, que nous avons actualisé avec la ville de Saintes en 2017, a identifié des besoins précis, équipement de la maison et bricolage. La venue d’enseignes de rang 1, de "locomotives", seront seules capables d’avoir un effet sur l’évasion commerciale » estime Jean-Claude Classique.
Une nombreuse assistance présente à ce traditionnel rendez-vous de début d'année |
• Autre chantier : le transfert du siège de la Communauté d’Agglomération au cœur du centre-ville rive droite
Les travaux sur le bâtiment acquis à l’euro symbolique débuteront au cours du second semestre. A l'œuvre, deux cabinets d'architecture saintais Seguin et Berthet Roche. Cette opportunité est intéressante car les locaux actuels ne sont plus capables d’accueillir les services, les élus et le public dans de bonnes conditions. Ce transfert du siège est également porteur de sens en raison de sa dimension emblématique pour la revitalisation du cœur de ville et de la rive droite.
• Lancement des travaux de la crèche inter-entreprises conduits par l’UDAF de Charente-Maritime
Ce nouveau service vient à la fois compléter l’offre existante sur l’agglomération et sera un vecteur d’attractivité. L’engagement du Centre hospitalier a été déterminant dans l’impulsion du projet. Les parents salariés qui travaillent en horaires décalés, notamment à l’hôpital, y trouveront une réponse à leurs besoins de garde, conciliant plus facilement vie privée et vie professionnelle. Avec 40 berceaux au total, cette nouvelle structure se veut un outil d’aide au quotidien pour les parents, facilitant ainsi les recrutements et l’attractivité du territoire.
• Le projet de valorisation des aqueducs gallo-romains
Les premiers travaux devraient commencer cette année avec le lancement du chantier de la Maison de l’Aqueduc à Vénérand. La Communauté d’Agglomération entend mener un projet d’ensemble destiné à restaurer le monument, le valoriser et l’ouvrir au public en cohérence avec les projets de la ville de Saintes, riche en patrimoine gallo-romain.
« Notre projet de territoire n’a pas vocation à rester enfermé dans un tiroir. C’est le cadre pragmatique, concret et réaliste de notre action. Il se matérialise par des projets que nous tenons et que nous avons inscrits dans un programme pluriannuel d’investissement. Est-ce à dire qu’il faut s’en satisfaire ? Non, bien sûr ! Dans de nombreux domaines encore, nos inquiétudes restent fortes et les chantiers nombreux » remarque le président.
Dans l'assistance, le député Jean-Philippe Ardouin, Maryline Cheminade, Annie Tendron, conseillères municipales |
Accessibilité ferroviaire :
Il faut aujourd’hui plus d’une heure trente aux voyageurs pour rejoindre Bordeaux depuis Saintes. Le bassin d’emplois ne profite donc pas de sa proximité avec la métropole. Aujourd’hui, on ajoute des ralentissements. On indique aussi que la perspective d’une rénovation s’éloigne, la SCNF s’abritant derrière ses classements de ligne pour éviter d’avoir à la financer. « La qualité de notre connexion ferroviaire avec Bordeaux relève aujourd’hui de l’inquiétude, elle pourrait glisser demain dans le champ du drame ! Je sais que de nombreux élus partagent ces inquiétudes et les relaient à Bordeaux et Paris. Je veux les remercier. La modernisation de la ligne entre Royan et Angoulême connait elle aussi du retard tandis que son budget prévisionnel ne cesse d’augmenter. Nous nous mobiliserons avec tous les élus et tous les acteurs du territoire pour que cette dérobade ne soit pas une fatalité ».
Inquiétude sur le fossé entre les citoyens et la classe politique
Communes et intercommunalités sont dans le même bateau : « Nous faisons face aux mêmes difficultés, aux mêmes pressions budgétaires, à la même inflation normative. Opposer les communes rurales à leur intercommunalité, c’est justement faire une erreur et accélérer la mort de la ruralité. Elles doivent à l’inverse avancer ensemble, avec leurs charges respectives, et c’est ce qui est fait sur la Communauté d’agglomération. Jamais en effet la Communauté d’agglomération n’aura autant été aux côtés des communes. A travers les compétences de proximité que nous exerçons, notre nature même est d’apporter services et soutien aux communes. Mais soutien aux communes ne veut pas dire logique de guichet. L’esprit communautaire est au contraire la capacité à dépasser les seules logiques communales pour penser à l’échelle du bassin de vie ». Un fonds de concours de 4 millions d’euros a été voté. Il doit permettre de soutenir les travaux de réalisation des bâtiments scolaires dans les communes qui s’inscrivent dans une démarche de carte scolaire intercommunale. Jamais une telle enveloppe n’avait été mise à la disposition des communes. Chaque année, 16 millions d’euros sont consacrés à la compétence éducation qui bénéficie à tous les enfants du territoire.
- « Echappées Rurales » : l’objectif est d’animer les communes. Plus de 2000 personnes ont assisté cette année aux spectacles dans les villages.
- Premier fonds de concours pour soutenir les sentiers de randonnées dans les communes.
• Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat : Son volet urbain doit permettre de redynamiser les centres-bourgs et conduire à bien différentes initiatives : la Flow Vélo qui traverse 13 communes ; les aqueducs qui en concernent quatre ; la micro-crèche à Dompierre-sur-Charente ; la boucle des canoës à Colombiers ; le travail sur la Vallée du Coran en lien avec le Conseil Départemental.
« La solidarité territoriale est réelle sur notre agglomération. Elle doit parfois aller plus loin, en misant sur coopérations au-delà de notre périmètre. C’est ce que nous avons fait en signant cette année l’entente "Val de Charentes Océan" avec les agglomérations de Royan, Cognac et Angoulême. Elle fixe un cadre pour des collaborations futures entre nos territoires dans les domaines du tourisme, du développement économique ou de la formation. Les premières actions vont se matérialiser en 2019 » remarque Jean-Claude Classique.
Et de conclure : « Audace, développement, solidarité, proximité, coopération. Voilà des valeurs que je fais mienne en ce début d’année ».
Jean-Claude Classique aux côtés de Pierre-Henri Jallais, Alain Margat et Mathieu Rouault |
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