Lundi, au centre des congrès, avait lieu la traditionnelle cérémonie des vœux organisée conjointement par la Communauté de Communes de Haute-Saintonge, que préside Claude Belot, et le sous-préfet de Jonzac Jérôme Aymard
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Les vœux du nouveau sous-préfet |
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Claude Belot : sa détermination reste intacte ! |
En ce lundi frisquet, la chaude ambiance qui règne au centre des congrès est-elle la promesse d'une bonne année 2019 pour la Haute-Saintonge ? L'avenir nous le dira. La détermination de Claude Belot, en tout cas, ne faiblit pas malgré les années et les difficultés liées à des temps où le contexte national a changé. Cette volonté, il l'a exprimée dans son discours face aux maires et personnalités réunies.
Souhaitant la bienvenue au nouveau sous-préfet qui
« découvre son arrondissement » et le peuple parfois rebelle qui l'habite, il rappela le principe fondateur de la CDCHS : être rassemblés pour la réussite de ce territoire rural éloigné des grands centres. Le pari, qui a consisté à créer des structures communautaires, comme le centre aquatique des Antilles et surtout le centre des congrès, est un engagement pour les décennies qui viennent.
Depuis plusieurs mois, l'actualité, plutôt nationale, présente des accès de fièvre dont
« la fièvre jaune » qui s'est développée dans les zones périphériques. Les fameux gilets, nés de l'augmentation du prix des carburants, sont à l'origine du grand débat que les maires - entre autres - sont chargés d'encadrer. Ces maires que la population reconnaît avant les autres puisqu'ils sont les premiers interlocuteurs.
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Durant les allocutions |
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Les maires, mobilisés par le grand débat national |
Claude Belot est un décentralisateur qui veut sortir de
« la toute puissance parisienne » afin d'optimiser les chances entre métropoles et zones rurales. Si la démographie de la Gironde a explosé en trente ans, il n'en est pas de même dans tous les départements de la Nouvelle-Aquitaine !
« Les communes doivent se battre pour conserver leurs services publics. Ici, nous ne coûtons rien à l'Etat, même si nous sommes mal lotis en ce qui concerne la dotation globale de fonctionnement ». Une conséquence qui résulte de la volonté de la CDCHS de laisser aux communes leurs compétences, contrairement aux directives
« qui veulent la contraindre à les assumer ». En effet, la CDCHS entend rester une communauté de projets !
Claude Belot se mobilise pour faire vivre la ville dont il est maire et l'un de ses objectifs est d'obtenir une IRM pour l'hôpital de Jonzac. Quant à la fibre, c'est le Conseil départemental qui s'en charge.
« Rochefort coûte 200 fois plus cher en DGF que nous » souligne Claude Belot. Et d'ajouter :
« Nous, on joue collectif. Il faut de la force pour se faire entendre ».
Il prône la solidarité (pour éviter qu'on ne parle bientôt de
"Bordeaux et du désert aquitain" !). Pour lui, le lien avec les habitants est essentiel, soulignant qu'à l'époque du Sénat, il était plus souvent sur le terrain que ne le sont les députés d'aujourd'hui, retenus à Paris (une pique aux marcheurs et à Raphaël Gérard ?). A l'heure où s'ouvre le grand débat national, il estime que chacun doit s'impliquer :
« c'est une bonne occasion. Même si nous n'avons reçu aucune instruction, du moins pour l'instant, nous avons à préparer ces rencontres et cibler nos préoccupations ».
Il en profita pour accueillir
« dans le club CDCHS » la nouvelle équipe municipale pontoise, Jacky Botton, futur maire, et Fabienne Dugas Raveneau. Cette élection partielle change la donne sur Pons où le sénateur Laurent était jusque-là majoritaire avec Jean-Luc Dibar. Comme les caméléons, Claude Belot sait s'adapter aux situations. Reste à savoir quelle attitude il aura envers Pons, commune la plus peuplée de la CDCHS, bien avant Jonzac...
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Claude Belot et les élus pontois, Jacky Botton et Fabienne Dugas Raveneau |
Concilier biodiversité et économie
Jerôme Aymard salua cette belle idée qu'est d'organiser des vœux communs entre l'Etat et la CDCHS,
« un partenariat nourri, confiant et efficace. Je ferai tout pour le maintenir et le renforcer ». Les priorités en Haute-Saintonge concernent les domaines de la sécurité, l'emploi, la cohésion sociale et la vie quotidienne. Il souligna le haut niveau de l'action de l'Etat, la nouvelle police de proximité, les gendarmes largement mobilisés par les gilets jaunes, ainsi que les sapeurs-pompiers. Ces gilets jaunes qui suscitent des questionnements et dont certains ont
« une attirance pour des thèses populistes et veulent remettre en cause le modèle républicain, d'où une colère parfois incohérente contre des décideurs jugés trop lointains ».
Face à ce mouvement inédit par sa forme et son ampleur, la lettre aux Français d'Emmanuel Macron et le grand débat national devraient répondre aux attentes. Les doléances seront recueillies d'où résulteront des propositions et solutions. Chaque citoyen est concerné et donc appelé à participer jusqu'au 15 mars :
« nous sommes là pour organiser les réunions matériellement ». Le préfet vient de nommer un référent pour la Charente-Maritime, Pierre Emmanuel Portheret.
Parmi les informations, le sous-préfet annonça l'élargissement du plan d'intervention autour de la centrale nucléaire du Blayais. Le périmètre, de 10 kilomètres, devrait atteindre 20 kilomètres (soit 82 communes contre 23 auparavant) et concernera 90.000 habitants. S'y ajoutent la lutte contre les feux de forêt qui touchent le Sud Saintonge et celle contre les atteintes aux biens. Le développement économique reste en ligne de mire, le sous-préfet visant à concilier l'environnement et l'emploi. Si la biodiversité est un atout à préserver, un juste milieu est à trouver quant à certains dossiers (éoliennes dans l'estuaire de la Gironde, zone de Bussac ?). La région ne sera attractive que si elle propose du travail...
Cette rencontre s'acheva par le verre de l'amitié animé (avec talent) par l'harmonie de l'Ecole des Arts de Haute-Saintonge.
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En musique ! |
• Le verre de l'amitié
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Le sous-préfet a salué le travail de la gendarmerie et sa nouvelle police de proximité |
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A la santé de l'année 2019 ! |
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Bernard Louis Joseph et Chantal Guimberteau |
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Les maires du Sud ! |
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Serge Espin, directeur des thermes, et Jacky Quesson |
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Marie Laure Gobin, Bernard Seguin, Nicolas Morassutti, Jean-Michel Rapiteau |
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Le député Raphaël Gérard en pleine conversation |
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De la bonne humeur, que demander de plus ? |
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Daniel Salmon et Philippe Loriot, directeur du casino de Jonzac |
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