Articles parus dans Ouest France (rapportés par Gérard Amat) |
Jonzac a eu de la chance, par deux fois, de voir le fameux Mosquito voler dans son ciel. C'est à bord d'un avion de ce type que deux aviateurs britanniques, Mac Rae et Fletcher, ont trouvé la mort le 6 août 1944 alors qu'ils bombardaient des déchargements en gare de Jonzac.
Cette année, comme en 2014, l'avion mythique était à Jonzac. Le public l'a admiré sur l'aérodrome où il était "stationné" avant qu'il ne rejoigne son port d'attache, Fontenay-le-Comte.
Or, c'est à son retour que le pilote Hervé Thiébaud a commis une erreur d'appréciation qui a été fatale à l'avion. Conséquence, gravement blessé, il a été conduit aux urgences tandis que son collègue J.P. Bichon en sortait indemne.
Cette nouvelle fit l'effet d'une "bombe " chez les initiés, d'une part parce qu'une personne était hospitalisée et d'autre part, cette petite merveille qu'est le Mosquito était bien mal en point. « Dans la région, il y a eu trois crashes de Mosquito, à Ecurat en juillet 44, à Jonzac en août 44 et à Fontenay-le-Comte en août 2015 » souligne l'historien Michel Souris. Nombreux sont ceux qui ont été bouleversés par l'événement dont Gérard Amat, ancien garagiste à Ozillac, dont le père Charles avait inventé le célèbre vélo à 9 places : « quand je suis allé en Vendée, je me suis aussitôt procuré les journaux parlant du drame du Mosquito. Pour moi, tout cela est infiniment triste ».
Appel sur YouTube
Depuis, les semaines ont passé et l'état d"Hervé Thiébaud s'est amélioré (ses jours ne sont pas en danger). Par contre, la restauration de l'avion, tel un chef d'œuvre en péril, est délicate d'où l'annonce faite par l'association sur YouTube.
« Nous nous heurtons à plusieurs problèmes dont celui de la grue appelée pour dégager l'avion à Fontenay-le-Comte. La société nous a facturé l'intervention 21.000 euros » souligne un membre. Il est vrai que la gendarmerie avait demandé l'enlèvement de l'avion, mais peut-être aurait-il fallu passer plusieurs coups de fil pour faire jouer la concurrence…
Le bilan de santé du Mosquito fait apparaître des hélices hors d'usage (on peut s'en procurer des neuves aux USA). L'avant et l'arrière ont été endommagés (les ailes et le moteur ont toutefois été épargnés) et l'avion ayant été coupé en deux, il faudra le "reconstituer". D'où ce vibrant appel lancé pour collecter la somme de 100.000 euros, montant qui peut paraître important.
« Dix sept ans de travail réduit en deux minutes » soulignent les amoureux de cet avion avec tristesse. Une aide a également été demandée à un organisme international dont la mission est la recherche de mécénat (il perçoit 8% sur la totalité des sommes perçues). Le sujet est d'autant plus préoccupant que les assurances ne veulent rien rembourser (attitude assez courante chez elles) en raison « d'un défaut de pilotage ».
Bref, "notre Mosquito" va-t-il retrouver son apparence d'antan ? Sans doute, mais il semble évident que les "gros" parrainages viendront des Américains ou des Anglais, d'Asie ou d'Australie. Dossier à suivre !
Message réalisé par le saintais Michel Souris (voir son blog) |
Le Mosquito a fait un passage près de la gare où est érigée la stèle |
A l'aérodrome de la Grand Vau |
Le Mosquito à l'aérodrome de Jonzac © Nicole Bertin
Bonne chance à elle dans l'espoir de revoir cet avion mythique à Jonzac ou à Ecurat... avec la joie de penser que l'audace et le générosité sont universelles…
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