Fêtes maritimes de Brest 2012 © Jacques Vapillon |
Afin de répondre à l’engouement du public, Brest Métropole met les petits plats dans les grands. Avec 7 jours d’escale publique à Brest, du 10 au 17 août 2015 et 7 jours supplémentaires du 13 au 19 juillet 2016 au cœur de BREST 2016, l’une des plus grandes fêtes maritimes internationales, voilà qui devrait permettre aux Bretons d’approcher et de vivre L’Hermione au plus près. Si la collectivité brestoise est le moteur de l’opération, rien ne serait possible sans le soutien du monde économique. Dès les premiers préparatifs brestois, l’Hermione a reçu celui du groupe Crédit Mutuel Arkea en tant que partenaire de l’escale brestoise. Le groupe bancaire dont le siège social est à Brest a toujours soutenu le patrimoine, la culture, l'éducation et le sport. Le Crédit Mutuel de Bretagne, aux côtés de la Région Bretagne, est engagé dans la voile depuis plusieurs années, avec des démarches visant à soutenir les jeunes talents et les skippers confirmés. C’est ainsi qu’est née la filière d’excellence de course au large « Bretagne-Crédit Mutuel ».
M. Cuillandre, maire de Brest, B. Donnely, président Hermione La Fayette, J.G. Le Floch, PDG d'Armor Lux © DR |
Benedict Donnelly, président de l’association Hermione – Lafayette se réjouit de cette mobilisation : « L’engouement des Bretons et de la Bretagne autour de la venue de l’Hermione est incontestable. Le public breton est un fin connaisseur du monde maritime et nous sommes ravis de pouvoir leur montrer l’Hermione d’ici quelques jours et durant une semaine puis lors des fêtes maritimes de 2016 . À Brest, nous serons dans le cadre historique de l’Hermione et de la guerre d’indépendance. Les entreprises bretonnes qui font le territoire au quotidien souhaitaient également pouvoir s’associer à travers des relations publiques ou des partenariats d’image, empreints de sens, d’histoire, de culture. Mais aussi en s’inspirant de la force du travail collectif immense qui a été réalisé à travers le défi de la construction. Ces soutiens populaires comme économiques, que nous souhaitons accentuer, l’association Hermione Lafayette en avait besoin pour mener à bien ce voyage Hermione 2015 et ses projets d’avenir. »
La Bretagne, Brest et la Guerre d’Indépendance américaine : des liens indélébiles
La Fayette vint à Brest à trois reprises. Au retour de son premier voyage en Amérique, il y débarque et va plaider la cause des insurgés américains à Versailles. Quelques mois plus tard, L’Hermione vient deux semaines à Brest parachever son armement. Une fois acquis l’aide du Roi, ce sont près de 100 000 Français qui viendront aider les insurgés américains contre les Anglais jusqu’en 1783. Entre 13 à 20 000 d’entre eux étaient Bretons. Des escadres partirent de Brest (dont celle décisive de Rochambeau en 1781), d’autres de Saint-Malo, Lorient avec, à leur bord, de nombreux contingents bretons tels la division de Bretagne à Paramé (6 000 h) et la légion de Lauzun à Brest. De nombreux Bretons vont s’y illustrer des années durant : François d’Aboville, Jean Becdelièvre, Louis de Carné, Marie-Auguste du Chaffaut, Jacques-Donatien Le Ray de Chaumont, Maxime Emeriau, Franklin, Gilles de Kermorvan, Armand de La Rouerie ou encore Thomas Mauduit du Plessis. C’est le tournant de la guerre d’indépendance. L’implication bretonne dans ce conflit est massive.
Les Bretons de l’Hermione
Depuis le début de sa construction il y a 18 ans à Rochefort en Charente-Maritime, les Bretons sont au cœur du projet de l’Hermione : le Malouin Raymond Labbé, constructeur naval de talent à qui l'on doit notamment la rénovation de Pen Duick et qui a inventé la façon de construire l’Hermione sur une longue durée, Erik Orsenna, Académicien et Président de la Fondation Hermione, Benedict Donnelly , Président de l’association Hermione-La Fayette depuis 22 ans, ainsi que le Finistérien Paul Le Bihan, Vice-Président de l'association et ancien Président de la Fondation Belem sont les fers de lance du projet. À la barre de la frégate, l’emblématique commandant du navire Yann Cariou, originaire de Plogoff est épaulé par son second, la Cancalaise Charlène Gicquel. Parmi les 150 volontaires, 19 Bretons ont effectué une partie du voyage.
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