Mercredi, devant la statue de Marianne où une gerbe a été déposée, Jonzac a rendu hommage à Samuel Paty, professeur « lâchement assassiné par des barbares » pour avoir défendu la liberté d'expression.
L'allocution du maire, Christophe Cabri |
Une nombreuse assistance s'était réunie place de la République autour du conseil municipal. Emu, le maire Christophe Cabri a déclaré combien il est important de défendre l'école de la République et la liberté, combien il est nécessaire pour les jeunes générations de parfaire leurs connaissances en découvrant les multiples facettes qui composent la société. Est-il besoin de le rappeler, si la liberté de culte est libre en France, elle appartient à la sphère privée, chacun pratiquant selon ses convictions. Une porte ouverte sur la tolérance et le bien-vivre ensemble. Cette tolérance a été bafouée par la mort de Samuel Paty et bien d'autres encore, le père Hamel, les attentats de Toulouse et Montauban, les journalistes et dessinateurs de Charlie hebdo, les victimes du Bataclan, des policiers. La liste est longue désormais...
Une minute d'applaudissements en hommage à Samuel Paty |
Plusieurs intervenants ont pris la parole dont deux enseignantes. Au nom de leurs engagements respectifs, elles ont insisté sur le manque de moyens de l'Education Nationale et les difficultés que rencontrent des collègues, dont certains se suicident malheureusement. Ce malaise touche les plus jeunes, confrontés à des situations auxquelles ils n'ont pas été préparés, surtout quand il s'agit de questions religieuses.
Plusieurs personnes ont pris la parole |
Qu'un dialogue entre croyants et non croyants s'instaure |
Les difficultés que rencontrent certains enseignants ont été évoquées |
Pierre-Jacques Rambeaud a souligné les valeurs que sont la liberté, l'égalité et la fraternité tandis qu'une participante a émis un vœu : que s'établisse un dialogue apaisé entre les croyants et les non croyants, quelle que soit la religion. Organiser des échanges où chacun exprimerait sa façon de penser pourrait être bénéfique dans un monde où les fractures sont accentuées par la crise sanitaire et l'actualité. En effet, nombreux sont à la fois anxieux quant à la "deuxième vague" de Covid-19 et sidérés par la décapitation d'un professeur d'histoire-géographie, ici dans notre pays, parce qu'il souhaitait éveiller le sens critique de sa classe face à la caricature. Les Français sont pris dans un étau inquiétant où leurs repères sont sans cesse remis en cause.
Aujourd'hui, nous sommes unis par la pensée à la famille et aux proches de Samuel Paty, unis aux enseignants pour qu'ils travaillent sereinement comme le faisaient les générations d'avant - quelle petite fille n'a pas rêvé de devenir institutrice ? - unis enfin parce que nous sommes une Nation et qu'elle doit rester debout.
Une assistance attentive et émue |
• Seul petit "bémol" : Christophe Cabri a demandé à une enseignante, dont le ton prenait un aspect syndical et politique, de revenir sur le sens de cette cérémonie : « nous sommes ici pour rendre hommage à Samuel Paty » dit-il...
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