Depuis que la mairie a introduit une zone bleue très active en centre ville dans la journée afin de rendre le commerce plus accessible, les riverains qui ne possèdent pas de garage sont obligés de stationner "extra muros". Ils ont bien demandé un macaron (un par famille) au maire qui les a éconduits, leur fixant une date en juin, moment d'un premier bilan. Dans la libre expression qui suit, le collectif des résidents du centre ville de Jonzac fait part de son incompréhension et de son désarroi...
« Le centre-ville de Jonzac bientôt en vente ? Le centre-ville de Jonzac est en zone bleue depuis le 14 novembre dernier. Le maire de Jonzac a refusé la carte de résident aux riverains regroupés en collectif, avançant le motif d'intérêt général, en ces termes : « Je comprends vos inquiétudes. Cependant, je ne peux donner une suite favorable à votre demande ». Notre maire a-t-il compris nos préoccupations? Les riverains ressentent une pression pour stationner près de chez eux ; au-delà de 2 heures de stationnement, ils sont passibles d'une amende de 35 euros. Peu importe qu'ils aient une mobilité réduite, une santé fragile, qu'ils aient des enfants en bas âge, peu de temps à perdre pour aller travailler, ils doivent aller garer leur véhicule Place du 8 mai, alors que dans les autres villes, les maires ont trouvé une solution pour les résidents : un macaron.
Si l'objectif était de rendre vivant et attractif le centre-ville et favoriser le commerce, le constat à 3 mois de cette décision est alarmant. Le centre-ville se vide, les commerces attendent le client. Les parkings en zone bleue sont déserts, mais les parkings des zones commerciales sont bondés. Des locataires et/ou propriétaires parlent de chercher un autre logement. Les volets se ferment. Les curistes risquent de fuir les logements du centre-ville.
Nous avons perdu ce qui fait la spécificité de la Haute-Saintonge, la modération, le sens de l'équilibre et le respect des habitants. Ville apaisée : ville morte ? Alors, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond à Jonzac. Ce n'est pas le nombre de voitures qui compte, mais le respect des habitants qui ne doivent pas être désavantagés parce qu'ils habitent en centre ville.
Alors comment remédier à cette situation ? Laissons vivre le centre ville, non par la contrainte et les interdictions de toutes sortes, mais en laissant bouillonner les idées et les énergies. Nous savons que les Jonzacais et les commerçants en ont ! Le monde attire le monde. Nous aimons notre ville de Jonzac, mais un Jonzac vivant. Monsieur le maire, rien n'est inexorable Quand accepterez-vous de revenir au dialogue, à la négociation et au bon sens saintongeais ? ». Collectif des résidents du centre ville de Jonzac - collectifmacaronjonzac@gmail.com
Interrogés, les commerçants sont partagés sur la fréquentation. Certains n'ont pas ressenti de baisse, d'autres semblent plus pénalisés par le fait que les clients préfèrent se rendre en grandes surfaces. Une chose est sûre, le parking du 8 mai déborde tandis que la place du château est parfois étrangement vide. Rappelons que la zone bleue est effective de 10 heures à 18 heures pour les places limitées à deux heures, de 8 heures à 19 heures pour les places « arrêt minute (10 minutes) ». En dehors de ces heures, le stationnement est libre. Un des problèmes concerne les restaurants. A midi, il faut obligatoirement repartir à 14 h. Dur, dur quand on a envie de rester à table plus longtemps ! Par ailleurs, la plupart des riverains sont prêts à payer un abonnement annuel à la mairie pour stationner (comme à Saintes par exemple).
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