lundi 30 mars 2020

Saintes/Coronavirus : la CGT ne lâche rien

Communiqué de l’Union locale CGT de Saintes


« En quelques jours, le gouvernement a su chiffrer le montant des garanties de l’Etat pour les banques qui vont prêter aux entreprises : 300 milliards !
Et pour l’hôpital public ? Le 25 mars, E. Macron s’est borné à annoncer : « à l’issue de cette crise, un plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières sera construit pour notre hôpital ».
Aucun montant n’a été avancé. Il est seulement dit que « cette réponse sera profonde et dans la durée ». Dans la durée !
Où sont les masques dont l’arrivée imminente et massive est annoncée depuis plus d’un mois ? En attendant, pour l’hôpital public, c’est l’appel à la charité !
Le journal Sud-Ouest du 26 mars 2020 indique : « Les centres hospitaliers de Saintes et de Saint- Jean-d’Angély, eux, ont lancé ce jeudi un appel au don via leur page Facebook et leurs sites internet. Ils invitent "entreprise, institution publique ou particulier" à faire un don de matériels. Ce sont les surblouses, lunettes de protection et masques chirurgicaux de type FFP2 et FFP3 qui sont recherchés. »
En 20 ans, 100 000 lits ont été supprimés, ainsi que des dizaines de milliers d’emplois à l’hôpital public !
Le 28 mars, le gouvernement reconnaît un manque criant de lits de réanimation que, lui et ses prédécesseurs, n’ont cessé de fermer. Il annonce que de 5 000, on passera à 14 000 ou 14 500. Dans combien d’années ?
Les personnels soignants sont en colère. C’est tout de suite que doivent être livrés les masques, les surblouses, les lunettes de protection. Pour les hôpitaux, mais aussi pour la médecine et les soins en ville.
Et aussi dans les EHPAD, parce qu’après avoir dit que le personnel n’avait pas besoin de masques, le Ministre de la santé recommande d’isoler chaque résident ! Et des masques pour tous les salariés contraints de travailler, qui sont exposés au risque aussi faible soit-il, du Covid-19.

Nous voulons des tests, pour que tout le monde puisse être contrôlé dès l’apparition des symptômes. Des tests post mortem, c’est trop tard !

Nous voulons que les médicaments qui soignent et sauvent des vies puissent être prescrits librement par les médecins.
Nous avons le droit de connaître le niveau des stocks, nous exigeons que les fabrications soient lancées. Si nécessaire, les laboratoires et les usines doivent être réquisitionnés à cette fin !
L’Union locale CGT de Saintes a écrit à Mme la Sous-préfète de Saintes : la sécurité des salariés doit être la priorité.
Puisque les employeurs rechignent à prendre toutes les mesures efficaces de protection des salariés, ou lorsque ces mesures ne peuvent pas être prises, alors la production doit être arrêtée, à l’exception des activités essentielles : celles relatives à la lutte contre le Coronavirus, celles qui permettent le ravitaillement alimentaire ou l’approvisionnement énergétique...

L’Union locale CGT de Saintes s’insurge contre l’utilisation de la crise sanitaire par le gouvernement et met en garde contre les tentatives de profiter de la situation pour accélérer le démantèlement des services publics et leur privatisation.
Tous les plans de suppression d’emplois doivent être interdits pendant la crise. Nous avons demandé à Mme la Sous-préfète d’intervenir instamment auprès de la direction de la Coop-Atlantique pour que cessent les négociations relatives au PSE (152 suppressions d’emplois).

L’Union locale CGT de Saintes mettra toute son énergie à aider les salariés, retraités, jeunes, privés d’emplois, à se défendre.
Nous sommes disponibles pour répondre aux questions des salariés par téléphone et par courriel.
Préparons-nous à la reconquête de tous nos droits ! ».

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