samedi 21 octobre 2017

Prévenir et combattre les Accidents vasculaires cérébraux (AVC)

Semaine de prévention du 23 au 29 octobre en Charente-Maritime. Troisième cause de mortalité, première cause de handicap acquis chez l’adulte, l’accident vasculaire cérébral (AVC) peut être combattu plus efficacement avec une meilleure information du public. En Nouvelle-Aquitaine, 2 personnes sont touchées par un AVC toutes les heures et plus d’1 sur 3 gardera des séquelles invalidantes.


L'Agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine et de nombreux acteurs de santé se mobilisent pour faire connaître les signes d’alerte des AVC et le réflexe d’appel au 15 (ce qui est une information vitale), mais aussi pour informer sur l’hypertension artérielle et l’arythmie cardiaque : deux causes principales de survenue des AVC. En Charente-Maritime 2159 personnes ont eu un AVC en 2016 et 220 décès liés à cette maladie ont été recensés.

• Rendez-vous mercredi 25 octobre de 10h à 18h dans le hall du Centre hospitalier de Rochefort
Toute la journée, les patients et visiteurs du Centre hospitalier seront sensibilisés aux AVC, aux signes qui doivent alerter et à la prévention de la maladie.
 
AVC, mieux connaître les causes et la prévention
Relativement mal connu du grand public, l’accident vasculaire cérébral touche près de 18000 personnes en Nouvelle-Aquitaine, soit 2 par heure, dont 1 tiers garderont des séquelles.
La capacité du patient et de son entourage à identifier les signes d’alerte est un levier de progrès majeur, car selon le type d’AVC, des traitements efficaces existent, mais ils ne peuvent être administrés que dans les premières heures qui suivent le début de l’AVC. Mieux connaître cette maladie est donc la première arme pour mieux la combattre.
 
• Qu’est-ce qu’un AVC ?
Un accident vasculaire cérébral, également appelé « attaque », survient lorsque la circulation sanguine dans ou vers le cerveau est interrompue, soit par un vaisseau sanguin bouché (infarctus cérébral), soit par déchirure d’un vaisseau sanguin provoquant une hémorragie dans le cerveau (hématome cérébral).
En conséquence, les cellules du cerveau ne reçoivent plus l’oxygène et les nutriments dont elles ont besoin pour fonctionner normalement. Certaines sont endommagées, d’autres meurent.
 
• Deux causes majeures :
l’hypertension et l’arythmie cardiaque
 
• Hypertension et AVC, comment ça marche ?
Impliquée dans 80% des AVC, l’hypertension correspond à une pression anormalement élevée dans les artères. Pour éviter un éclatement ou une fuite, l’organisme réagit en rendant plus épaisses les parois de ses artères. L’hypertension cause donc une réduction du diamètre des artères. Les plus fines d’entre elles, les artères profondes du cerveau peuvent aller jusqu’à se boucher...
Pour les artères de diamètre plus élevé, l’hypertension favorise l’encrassement des parois et la formation de caillot. Si un caillot se décroche, il risque de boucher l’une des artères du cerveau.
 
• Arythmie cardiaque et AVC, comment ça marche ?
L’arythmie est en cause dans 1 AVC sur 5. En cas d’arythmie, les fibres musculaires du cœur ne se contractent pas de manière parfaitement synchrone. De ce fait, la cavité cardiaque n’est plus vidangée totalement à chaque contraction. Du sang stagne et finit par former un caillot. Si ce caillot est évacué, les premières artères dans lesquelles il migre sont en général celles qui alimentent le cerveau...
Pour pouvoir bénéficier d’un traitement préventif, adapter son hygiène de vie et diminuer considérablement le risque de faire un AVC, il est primordial de détecter ces causes à temps en faisant vérifier sa tension et son pouls régulièrement par son médecin.
 
• Hygiène de vie, la prévention ça marche
Les principaux facteurs de prévention sont :

• avoir une alimentation équilibrée et peu salée, pour éviter
l’encrassement des artères et combattre l’hypertension,
• pratiquer une activité physique régulière, ce qui fait baisser la tension,
• arrêter de fumer, car le tabac favorise la formation de plaques de cholestérol,
• en cas de diabète et de cholestérol, le respect d’un régime alimentaire adapté et du traitement prescrit par le médecin.
Une personne qui suit ces quelques règles de vie limite fortement le risque d’avoir un AVC.


AVC : des risques spécifiques pour les femmes
Si les principaux facteurs de risque sont communs aux hommes et aux femmes comme l’hypertension artérielle, le diabète ou le tabac, les femmes ont aussi des facteurs de risque spécifiques liés à la gestation et aux traitements hormonaux.
Ainsi, les femmes (au plan national et dans notre région) sont plus touchées que les hommes par les AVC. En France, 57% des victimes d’AVC sont des femmes.
Les AVC sont également plus sévères chez les femmes, le pronostic en termes de handicap et de qualité de vie est moins bon dans leur cas. Par ailleurs, une forte hausse du nombre d’AVC 
est constatée chez les femmes jeunes, ce qui est probablement dû à l’augmentation de la tabagie. A noter, la pilule multiplie par deux le risque d’AVC. Mais ce sont surtout les « associations dangereuses » qui accroissent ce risque : pilule, plus migraine entraîne un risque multiplié par 8 ; pilule, plus tabac, plus migraine entraîne un risque multiplié par 15 au moins.

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