Quel rapport, direz-vous, entre l’hôpital de Saintes et le salon international de l’agriculture à Paris ? La réponse, qui ne va pas de soi de prime abord, est en fait la lutte contre le gaspillage alimentaire. Ce thème est un axe de travail récurrent depuis 2013 au centre hospitalier.
L’objectif initial était de réduire le nombre de repas produits par la cuisine centrale et non consommés par les patients et, avec les économies ainsi réalisées, de pouvoir acheter davantage de produits locaux.
Cet objectif a été atteint en 2015 puisque 66% des légumes frais cuisinés à l’hôpital (soit 30 tonnes) sont issus du commerce de proximité, dont une grande partie bio. La viande de porc fraîche est issue à 100% de Poitou- Charentes. La volaille fraîche provient à 100% de Vendée ou des départements limitrophes. Une grande partie des produits laitiers est issue de la grande région Aquitaine- Limousin-Poitou Charentes.
Pour mener à bien cette action, le centre hospitalier de Saintes a répondu en 2014 à un appel à projets dans le cadre du Plan Régional de l’Alimentation. Il a alors obtenu une première subvention de 34 000 € qui lui a permis de mettre en œuvre ce programme sur son site principal.
Il a ensuite souhaité poursuivre cette démarche dans les établissements médico-sociaux qui lui sont rattachés. Ses partenaires en la matière, la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt et l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) ont souhaité, de leur côté, que cette expérience puisse être transposée de manière plus large dans d’autres établissements hospitaliers ou médico-sociaux qui souhaiteraient s’engager dans cette voie.
Ils ont suggéré à cet effet que le service restauration de l’hôpital élabore un guide dématérialisé de bonnes pratiques de lutte contre le gaspillage alimentaire.
Fort de cette incitation, le centre hospitalier a alors présenté un nouveau dossier de demande de subvention dans le cadre, cette fois-ci, du Programme National pour l’Alimentation (PNA).
A sa grande satisfaction, son projet a été retenu et une subvention de 40 000 € a été attribuée pour le développement de cet outil. C’est ce "parchemin" que M. Fol, responsable de la cuisine centrale de l’hôpital, et Mme Musseau, responsable qualité, sont allés recevoir le 29 février dernier au Salon de l’Agriculture à Paris, en présence du Premier Ministre Manuel Valls et du Ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll.
Le centre hospitalier met ainsi à la disposition des personnes bénéficiaires de ces associations des plats cuisinés encore consommables. Les plats cuisinés fournis ont une date limite de consommation d’une journée minimum.
1 commentaire:
Et pendant ce temps , en Haute Saintonge, certains se vantent de cagnotte à Seize millions d'euros.
Enregistrer un commentaire