« Depuis plusieurs mois, nous alertons notre Direction et l'ARS (Agence Régionale de Santé), sans succès véritable, sur les conditions de travail des agents hospitaliers qui ne cessent de se dégrader.
Car aucune tendance à l'amélioration ne voit le jour, au contraire : la charge de travail de chacun (tous corps de métier confondus) augmente régulièrement ; les difficultés de fonctionnement à "tous les étages" ne trouvent de solution que dans de nouvelles contraintes auxquelles les professionnel(le)s ne parviennent plus à s'adapter, sauf au prix de leur santé.
Les bilans de santé au travail de 2016 et de 2017 en témoignent, ainsi que le courrier d'alerte du 5 février 2018 du médecin de travail de l'établissement, le dr Mahe.
Le personnel, contraint de remplir ses missions à flux tendu avec des effectifs minimum, se voit rappeler régulièrement sur ses repos. Les équipes sont de plus en plus confrontées à un management basé sur la peur et la culpabilisation.
Nous avons fait circuler une pétition depuis novembre 2017, qui à ce jour, a recueilli quelques 700 signatures parmi le personnel para-médical, sans réel changement. Celui-ci réclamait par ce moyen une protection contre le risque d'atteinte grave à sa santé physique et mentale lié à la dégradation de ses conditions de travail et de ses pratiques professionnelles.
Depuis 2 ans, les accidents du travail ont augmenté de 31% et les demandes de reconnaissance en maladie professionnelle de 90%. Nous avons décidé d'interpeller le Conseil de Surveillance qui se réunira le 28 juin prochain à partir de 9h30.
Car, au vu du rapport financier présenté aux instances dernièrement, la situation ne risque pas de s'améliorer. En effet, alors que l'établissement enregistre une activité moyenne en hausse d'à peine 5,3% avec des dépenses de personnel paramédical stable (+ 0,31%) et des dépenses de personnel médical en baisse (- 6,86%), le déficit se creuse toujours avec un déficit pour l'exercice 2017 de 2,73 millions, portant à 9,95 millions d'euros le déficit cumulé sur les dernières années.
Ainsi le personnel n'est pas en cause, il ne devrait donc plus subir une telle situation, préjudiciable à sa santé et à la qualité des soins.
Nous appelons l'ensemble du personnel à se joindre à un rassemblement dans le hall de l'hôpital le 28 juin de 9 h à 10 h pour dénoncer la réduction des moyens de fonctionnements alloués aux établissements et structures du social et du médico-social ; exprimer son rejet des mesures politiques qui méprisent ainsi les usagers, les résidents et les salariés de ces établissements ; exiger de sa Direction qu'elle prenne toute disposition nécessaire pour circonscrire, dans les délais les plus brefs, les éléments constitutifs de souffrance au travail qui engendrent un risque grave ».
Véronique Dubois, secrétaire générale,
Syndicat CGT des Hospitaliers Saintais
• Motion du 12 juin dernier |
• Copie de la lettre du dr Hélène Mahe-Nguyen, de la Médecine du Travail |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire