mardi 20 décembre 2016

Visite du centre des congrès de Jonzac : livraison en juillet 2017

Si tout va bien, c’est-à-dire si le chantier n’enregistre aucun retard, le centre des congrès sera achevé en juillet de l’année prochaine. Vendredi, Claude Belot, président de la Communauté de Communes de Haute Saintonge, avait convié les maires et délégués à découvrir cette structure avant-gardiste dont l’armature comprend plus de 400 tonnes d’acier.


Estimation du montant des travaux : 13016323 euros HT
Quand on emprunte la route de Champagnac, difficile de le manquer tant il occupe l’espace ! Sorti de terre il n’y a pas si longtemps, il allonge ses formes au cœur d’un terrain préalablement "creusé" tandis que les équipes s’activent à lui donner belle allure. Il est vaste, le bougre, une sorte de baleine géante dont « l’estomac » pourra accueillir 2000 participants.

Conviés à découvrir le grand projet porté par leur président, Claude Belot, les maires sont à la fois surpris et admiratifs. Admiratifs parce que le patron de la Communauté de Communes a démontré qu’il pouvait passer de la théorie à la pratique (comme pour les Antilles) ; surpris parce que la taille de l’établissement paraît surdimensionnée dans une ville de 4000 habitants ! Après tout, il faut avoir de l’ambition ; René Monory a bien construit un Futuroscope au milieu des champs ! Les Hauts Saintongeais pourront être fiers : leur « centre » sera plus grand que l’espace Carat d’Angoulême et surtout il aura plus de potentialités. En Charente-Maritime, les palais des congrès de La Rochelle, Rochefort ou Royan feront pâle figure à ses côtés !
De par sa situation géographique, Claude Belot estime que Jonzac peut drainer réunions et congrès grâce à deux atouts : la proximité de l’aéroport Bordeaux Mérignac en Gironde et celle de l’autoroute A 10 (on peut également espérer une gare LGV à Neuvicq !)... sans oublier les proches Charente et Dordogne. L’important sera de se faire connaître et surtout, de recruter une équipe efficace et professionnelle. A titre indicatif, la première rencontre à s’y tenir réunira les propriétaires de moulins. De nombreuses opportunités sont annoncées, spectacles, retransmissions sportives, animations en partenariat avec le casino, etc. Un partie du personnel travaillant sur les sites communautaires y sera affectée.

Claude Belot et Rémi Tymen, architecte nantais
Les maires et délégués attendaient cette visite avec impatience !

Les explications de Rémi Tymen qui apprécie le dynamisme jonzacais au cœur 
d'une région à la belle lumière !
Détaillé par Rémi Tymen du cabinet Tetrarc, le centre des congrès, dessiné par Michel Bertreux, comportera une agora de 500 m2 d’une capacité de 551 places assises ou 1500 debout ; un théâtre auditorium, équipé de trois cabines de traduction, offrant 500 places ; un espace séminaire disposant de deux salles de configuration variable pour 200 personnes. A tout cela, il faut ajouter le hall, les loges, les cuisines, les locaux techniques, les vestiaires et des gradins à l’extérieur. Le parking ne dispose pour l’instant que de 200 places, ce qui pourrait être "juste" (des terrains pourraient être acquis en face). Pour sa part, le chef de projet estime « qu'il aurait été dommage de massacrer la moitié du paysage pour créer du stationnement ». D'autant que des espaces existent côté Antilles et que le covoiturage est une solution judicieuse. A noter : la charpente est entièrement métallique (4000 heures de pose), l’ouvrage nécessitant plus de 400 tonnes d’acier.

A l'étage, des loges, une salle de restaurant, un foyer de 200 mètres qui constituera 
un espace de circulation
Eh oui, c'est haut !

Les équipes se succèdent dans le respect du calendrier


Avec ce centre des congrès, le futur hôtel qui verra le jour près du casino (92 chambres, ouverture en 2018) et l’EHPAD dans un autre domaine, la ZAC du Val de Seugne, riche des Antilles, du casino, de la résidence Pierre et Vacances et du moulin du Cluzelet, affichera complet. Il est amusant de constater qu’un immense quartier, chapeauté par la Communauté de Communes de Haute Saintonge, est en train de naître près du cœur historique de Jonzac. Une position stratégique qui n’est pas sans rappeler les structures de la villa gallo-romaine fouillée à quelques encablures...

L'auditorium, une cathédrale !
Dans cet espace encore vierge, on imagine déjà les grandes manifestations !
Penser l'architecture de demain

Créé en 1985, le cabinet Tetrarc, implanté à Nantes, compte une vingtaine d'architectes, paysagistes et designers. A son actif, de nombreuses réalisations (aménagements routiers, logements, bâtiments culturels) et des fleurons dont la Fabrique à Nantes (2010) ; Paloma, scène de musiques actuelles (SMAC) de la communauté d'agglomération de Nîmes (2012). Prochain grand chantier, le Conservatoire de Rennes. A Arles, Rémi Tymen encadre actuellement la rénovation du musée Arlaten (réouverture prévue en 2019). 
C'est après avoir participé à l'appel d'offres lancé par la CDCHS que le cabinet Tétrarc a été retenu pour le centre des congrès. L'acier, largement utilisé dans ce bâtiment, permet de lui donner une forme particulière, que n'aurait pas permis le béton. Le verre y est également très présent. Dans un paysage où prédomine le calcaire, l'architecte a cherché à contraster environnement naturel et matériaux contemporains, les baies étant une fenêtre ouverte sur la nature ! Pour accueillir l'édifice, le site a été creusé et 30.000 m3 de terre végétale ont été enlevés.  

Ouverture du centre des congrès en juillet 2017 (si tout va bien). 
Chef du chantier de Jonzac, Rémi Tymen travaille également à la rénovation du Museon Arlaten, « musée arlésien », installé dans l'ancien collège des Jésuites et l'hôtel Laval-Castellane appuyés sur le forum romain, témoins de l'architecture et de l'histoire provençales de l'époque antique au XVIIIe siècle. Créé à l'initiative du poète Frédéric Mistral, ce musée est est l'un des tout premiers musées d'ethnographie ouvert en France pour conserver les traces d'une culture locale et régionale menacée de bouleversements.

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