vendredi 16 décembre 2016

Abattoirs : le député Olivier Falorni atterré par un texte dénaturé


La commission des affaires économiques vient d'examiner la proposition de loi relative au respect de l’animal en abattoir qui met en œuvre les conclusions de la commission d’enquête sur les conditions d’abattage des animaux dans les abattoirs français.

Suscitant l’atterrement du rapporteur Olivier Falorni, la commission a profondément modifié la proposition de loi initiale, en particulier en supprimant l’article 4 relatif au contrôle vidéo. Alors que cette mesure est plébiscitée par 85% des Français (sondage IFOP, octobre 2016), les membres de la commission ont rejeté un dispositif qui avait pourtant été élaboré afin d’assurer un meilleur contrôle des abattoirs, tout en sécurisant les salariés et en empêchant les détournements d’images.
Le rapporteur regrette vivement cette position extrêmement conservatrice de la commission alors même que la proposition de loi initiale avait été signée par des représentants de tous les groupes politiques composant l’Assemblée nationale.
La position du ministère de l’agriculture est particulièrement regrettable puisqu’elle s’est avérée malheureusement fermée. Cette position conservatrice est d’autant plus incompréhensible que le rapporteur avait proposé de reporter l’entrée en vigueur de la mesure au 1er janvier 2018, ce qui aurait laissé le temps au Gouvernement et aux professionnels de mener à bien l’expérimentation qu’ils disent appeler de leurs vœux.
Le rapporteur a finalement voté contre un texte totalement dénaturé par la commission, Il proposera de nouveau le contrôle-vidéo en séance publique le 12 janvier et chacun devra, alors, assumer sa position.

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