mardi 31 mai 2016

Saintes : Isabelle Pichard, chef de file
de l'opposition, ne siègerait plus
au conseil municipal sans démissionner ?
« Cette information est fausse »
déclare l'intéressée qui s'apprête
à faire un démenti…

Décidément, la vie politique saintaise n'est pas un long fleuve tranquille...

ACTE I :

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'interview d'Isabelle Pichard, paru dans le journal Sud-Ouest ce matin, fait couler de l'encre et de la salive. On y apprend qu'elle ne siègera plus au conseil municipal sans pour autant démissionner de ses fonctions. « Je démissionnerai si j'en ai envie » dit-elle. Elle ne veut donc pas passer la main : « je n'en ai rien à cirer, je n'ai aucun état d'âme ». Ce qui ne l'empêchera pas revenir dans le jeu politique si une opportunité se présente en 2020. Et de nommer François Elhinger futur chef de file de l'opposition, promotion inattendue !
Pour mémoire, rappelons qu'Isabelle Pichard, tête de la liste de gauche aux dernières municipales (après avoir évincé Jean Rouger, maire PS sortant), a été battue par Jean-Philippe Machon (centre droit).

Isabelle Pichard, chef de file de l'opposition saintaise
ACTE II

Dans les rangs de la gauche, de tels propos jettent la consternation. « Isabelle n'est pas remise de son échec aux municipales et ses paroles ont dépassé sa pensée. Elle pouvait très bien prendre du repos et revenir plus tard. Ça, nous l'aurions compris mais bafouer la démocratie comme elle le fait dans cet entretien, ce n'est pas admissible. Comment, dans ces conditions, reviendrait-elle devant les Saintais en 2020 ? ». Le commentaire a le mérite de la franchise !
Même sentiment chez les Radicaux de Gauche : « Isabelle Pichard a une attitude irresponsable. Elle ne respecte pas les électeurs qui ont voté pour elle, ni ses colistiers. Par ailleurs, elle aurait pu parler de Jean Philippe Machon en d'autres termes. Il y a une manière pour dire les choses, plus élégante. C'est débile d'agir de la sorte ! » souligne Jean-Pierre Brecq.
Philippe Callaud, quant à lui, trouve son positionnement « pitoyable, effroyable et insensé ». Et d'ajouter « c'est toute l'opposition et la gauche en général qui sont éclaboussées. Je n'arrête pas d'être interpellé à ce sujet, on me demande ce qui se passe. Nous nous sommes engagés derrière Isabelle Pichard parce que nous croyions en elle et partagions des valeurs communes. On ne peut pas dire qu'on va bouder le conseil municipal pendant quatre ans sans céder sa place à une personne qui, elle, va s'intéresser à la vie publique. Penser le contraire est déloyal ».

ACTE III

Dans un premier temps, Isabelle Pichard n'aurait pas lu l'article la concernant. A sa découverte, elle aurait été stupéfaite : « Le journaliste m'a parlé de l'armement de la police municipale. Je lui ai dit de contacter François Elhinger sur ce sujet. Puis il m'a posé des questions d'ordre privé qui ne le regardait pas ». Et il n'aurait jamais été question d'abandonner le conseil municipal sans donner sa démission. Qui croire ?
Isabelle Pichard s'apprêterait à publier un démenti dans le quotidien, mais une chose est sûre, l'affaire agite la place publique ! D'autant que le prochain conseil municipal a lieu prochainement et qu'elle en sera vraisemblablement absente...
C'est Jean-Philippe Machon qui doit être content. Pour une fois qu'il n'est pas la cible de la presse…

En 2014, lors des élections municipales : Serge Maupouet (MPC), Isabelle Pichard Chauché (PS), Jean Pierre Breq (PRG) et Stéphane Frililetti (Verts)

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