EELV Charente Maritime tient à rappeler son opposition au principe d'un péage vers l'Ile d'Oléron
« Le péage reste en effet une survivance de la mentalité féodale. Il est inopératoire dans une République moderne au nom de la continuité territoriale.
Nous rappelons également que le plan du financement concernant le pont a été largement amorti et les emprunts réglés depuis longtemps (le péage a été levé en 1979).
Un péage ne peut être une solution pérenne. En effet la généralisation de ce principe,conduirait en Charente Maritime et ailleurs à payer pour accéder à tous les sites patrimoniaux qui seraient alors réservés aux plus aisés.
Le retour d'expérience de l'ile de Ré doit être médité :
1) difficulté de moduler les prix sur l'année : 2 tarifs de saison pleine et creuse (d'ailleurs, nous défendons l'idée d'une tarification très basse voire la gratuité l'hiver pour Ré)
2) une grosse partie de la pseudo écotaxe (en fait, c'est un droit de passage) alimente une réserve pour le pont ainsi que des frais de fonctionnement et de gestion du passage assez élevé
3) une partie non négligeable est reversée par la CdC aux communes et leur utilisation n'est pas toujours ciblée sur des politiques développement durable des espaces
4) la régulation des entrées par les transports en commun reste limitée et décevante: ceux qui travaillent comme les touristes, restent accrochés à leurs voitures : les flux restent considérables et impactant malgré le prix du péage.
Une politique de gestion durable des espaces touristiques plus globale sur notre littoral doit être inventée et ne pas se limiter aux îles. Cette politique territoriale nouvelle doit s'inscrire à plusieurs échelles, de la commune à la région.
Elle doit permettre de :
* Limiter la pression de la voiture (et les externalités négatives liées à son utilisation) sur l'ile et en amont du pont.
* Améliorer les transports en commun (ex : navettes généralisées via le pont; correspondances des bus avec les bateaux passeurs venus de La Rochelle...)
* Améliorer les transports doux dont pistes cyclables. Relançons massivement l'aménagement de pistes cyclables, 130 km aujourd'hui, beaucoup plus demain.
* Et il faut explorer des pistes alternatives de financement de protections patrimoniales (relever la taxe de séjour par exemple ; augmenter le nombre de parkings payants, dès lors qu'une alternative gratuite est disponible).
D'ailleurs la loi NOTRe et le futur SRADDET nous obligent à travailler sur les capacités d'accueil d'un territoire dans une perspective de durabilité. Ce travail doit être initié d'urgence. In fine, une réflexion vraiment démocratique associant les populations des territoires littoraux est plus que nécessaire, c'est une démarche globale entre tous les acteurs qui doit se construire avec force et détermination mais sans précipitation ni ostracisation.
Il faut réfléchir à cette alternative respectueuse des territoires et ne pas tomber dans le piège d'un réferendum local « nimbyiste » qui pourrait déboucher sur le rejet de l'autre situé de l'autre coté du pont. En effet, seuls les Oléronnais seront consultés sur l'instauration d'un péage alors que le bassin de vie est une réalité bien plus large».
Dominique Steinkrietzer et Stéphane Beaupoux,
Secrétaire et Porte Parole groupe local La Rochelle Ré Aunis.
Stéphane Trifiletti, Conseiller Régional Délégué
Katia Bourdin, Conseillère Régionale
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire