Dans la salle à manger, une sculpture attire le regard, celle d'un oiseau immense. Il pivote sur un support de bois semblable au corps d'un homme, alliance de la légèreté et de la force. Ainsi, commence la première histoire que rapporte l'artiste Jean Réné. Un arbre couché dans les Pyrénées, sa volonté de le faire renaître, la disposition des racines qui offre une dimension propice au déploiement, l'association avec un tronc d'olivier pour offrir un hymne à la liberté, le travail, le façonnage. Sortie du néant, la créature retrouve les ailes qui l'aide à marcher et à s'élever. Une aventure en symbiose avec les éléments.
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| L'homme et l'oiseau, Icare... |
Jean Réné a été guidé par son père, qui avait « un coup de crayon formidable », et par la musique, « son paradis » qui l'accompagne en chaque circonstance. « Une toile, c'est une partition ! » dit-il. Sensible, son cœur bat au rythme du monde et quand ce dernier subit des soubresauts, il s'interroge sur ce qu'il adviendra un jour de cet environnement. Epris des univers de beauté, Jean Réné réinvente des édens perdus qui animent toujours et encore les légendes des hommes. Vieux souvenirs des temps d'avant gravés dans les mémoires . « Il y a des rencontres dans l'art comme il y en a entre les personnes ». Elles se nomment inspiration et conjugaison avec les arbres, les pierres, le soleil, les plantes.
Son premier dessin était un cheval au galop dont il a saisi le rythme, comme un musicien écrit des notes qui se combinent. « Il faut devenir ce qu'on fait, autrement dit s'associer à l'œuvre qui est en train d'éclore. Sinon à quoi bon ? » explique-t-il. Tel ce poisson conçu à partir d'un morceau de bois : « je l'ai trouvé dans un marigot en Afrique. J'ai plongé ma main pour l'extraire de la vase et je l'ai longtemps gardé avant qu'il ne prenne une nouvelle expression ». Ou bien cette assiette brisée que son épouse Nicole voulait jeter : « j'ai compris que ces deux morceaux étaient le yin et le yang. Il suffisait seulement d'en révéler l'harmonie ! ».
A Saintes, sur les hauteurs de Port La Rousselle, Jean Réné réalise aussi des peintures. Certaines d'entre elles, clin d'œil au berceau originel, rappellent ces animaux que les premiers occupants de la Terre gravaient sur les parois. Le continent noir est très présent chez cet artiste qui clame son indépendance. Aussi libre de fabriquer sa propre pirogue ou d'écouter des tam-tams que de naviguer sur des courants contemporains. « La critique passe son temps à enfermer les artistes dans un style et s'ils s'en écartent, elle ne les reconnaît plus ! C'est dommage ».
Dans son atelier auquel on accède par une série d'escaliers, il laisse place à l'imagination sous le regard bienveillant de son grand-père, pupille de la nation, et d'une écriture sortie du fond des âges qu'il a transcrite sur un grand registre. Ces présences invisibles le suivent dans ses grands voyages « esthétiques » qu'ils soient intérieurs, sur les chemins de la belle Saintonge ou d'ailleurs !
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| Des styles variés, symboles de liberté d'expression |
• Jean Réné a exposé ses œuvres en France (Paris, Toulouse) et en Europe
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| Jean Réné et Françoise, une amie |
• Jean Réné est chercheur en génétique du monde végétal. Sensible au monde qui l'entoure, il sculpte et peint des hommages à la nature et à la beauté.
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| Un bois flotté qui devrait connaître une nouvelle dimension dans un avenir proche ! Contact : terramorsi.ni@wanadoo.fr |
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