mercredi 19 mars 2014

Il y a 3200 ans, le cancer sévissait déjà ...


La découverte d'un squelette qui prouve l'existence du cancer il y a 3200 ans est un exemple unique à ce jour, le plus complet et le plus ancien 

 Des archéologues ont découvert au Soudan le squelette d’un homme ayant souffert d’un cancer métastatique il y a plus de 3200 ans. C’est le plus ancien jamais trouvé en rapport avec une maladie généralement associée au mode de vie contemporain, selon une étude publiée dans la revue PLOS One. 

Les restes de cet homme, dont l’âge a été évalué entre 25 et 35 ans, ont été trouvés l’an dernier dans une tombe au Soudan, près du Nil, par une étudiante de l’université anglaise de Durham. Le squelette a été découvert sur le site de Amara West, à 750 km au sud de la capitale soudanaise Khartoum.
Un examen des os a révélé que l’homme, issu d’un milieu aisé, souffrait d’un cancer avec métastases, sans qu’il soit possible de déterminer s’il est finalement mort des causes de la maladie.
Il s’agit à ce jour du squelette le plus complet et le plus ancien jamais découvert d’un être humain souffrant d’un cancer de ce type, selon les chercheurs de l’université de Durham et du British Museum.
Alors que le cancer est aujourd’hui l’une des principales causes de mortalité, il est extrêmement rare d’en trouver la trace lors de découvertes archéologiques, laissant penser que la maladie est « principalement liée au mode de vie contemporain et à l’allongement de l’espérance de vie », expliquent les chercheurs.

Comprendre l’histoire presque inconnue du cancer 

L’analyse du squelette montre « que la forme des petites lésions sur les os pouvait seulement avoir été causée par un cancer des tissus mous, même si l’origine exacte (de la maladie) est impossible à déterminer à partir des seuls os » a expliqué Michaela Binder, l’archéologue à l’origine de la découverte des restes. Des examens notamment radiographiques ont permis d’observer des lésions sur les os, avec des métastases sur les clavicules, omoplates, vertèbres, bras, côtes, os des cuisses et le bassin. Ce squelette « pourrait nous aider à comprendre l’histoire presque inconnue du cancer. Nous avons très peu d’exemples antérieurs au premier millénaire avant Jésus-Christ, a ajouté la chercheuse autrichienne. Nous avons besoin de comprendre l’histoire de la maladie pour mieux comprendre son évolution ». 
Les chercheurs ne peuvent que spéculer sur l’origine de ce cancer : les fumées provoquées par les feux de bois, des facteurs génétiques ou une maladie infectieuse causée par des parasites.

Le Parisien.fr

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