mardi 24 juillet 2018

Jonzac : Jardin suspendu dans les galeries noires, ambiance dans la rue de Champagnac

Samedi et dimanche derniers, la rue de Champagnac et les galeries noires étaient à l'honneur

Le rue de Champagnac (© Nicole Bertin)
La rue de Champagnac, magique et énigmatique !

Dans cette ruelle, le public a découvert des photographies proposées par la Communauté de Communes de la Haute Saintonge à travers les saisons ainsi que des compositions florales et aménagements lumineux.
Jean-Baptiste Gasseling, auteur-compositeur et fondateur de plusieurs groupes de musique, a donné un concert, créant en ce lieu une ambiance intime.





• Jardin suspendu dans les galeries noires 

Longeant une partie du premier château, ruiné à l'époque de la Guerre de Cent Ans, le chemin de ronde révèle le cœur historique de Jonzac. Il serpente le long des caves entre portes cloutées gardiennes d'anciens silos, jardin médiéval créé par un groupe de passionnés,  arcades, fontaine, grotte (aujourd'hui inaccessible) et longue rampe qui conduit jusqu'à la place de la République. 

C'est dans ce "couloir" que des femmes en contrat d'insertion, encadrées par Yohanna Glemet, ont exposé le fruit de leur travail réalisé à partir de matériaux trouvés dans les déchetteries et de végétaux cueillis dans la nature. La jonchée inversée est à souligner au cœur de ces « galeries noires » car obscures à des époques reculées. Un travail d'ensemble à saluer !
Le guitariste Hervé Paul - jazz guitare en fingerstyle - a animé la soirée sous le regard de la porteuse d'eau sculptée par l'artiste Hervé Gourdet, avec le soutien de l'association "Les amis de Jonzac".

Personnages de composition

Jardin suspendu
Sculpture à partir de matériaux de récupération
Le guitariste Hervé Paul
• Dans des textes anciens, l'historien Marc Seguin a trouvé mention du premier château de Jonzac qui défendait un gué sur la rivière. De cette construction, subsistent quelques vestiges encore visibles dans les galeries noires (dont une tour à l'entrée). Au Moyen-Age, les galeries actuelles devaient correspondre à des fossés. Cette partie du bourg primitif comprenait alors le château, des halles, un minage (grains) sur l'actuelle place de la République, une fontaine, un moulin (maison Ravet), des habitations et un pont en bois permettant l'accès. Les façades "compactes" formaient une protection. 
Au XVe siècle, un nouvel édifice, mieux placé sur l'éperon rocheux, voit le jour. Malheureusement, il subit, comme son prédécesseur, les assauts anglais. La demeure est reconstruite par la suite (le châtelet porte la date de 1549). Au XVIIe siècle, l'architecture a évolué apportant de nouvelles formes et perspectives. 
Le château que nous connaissons actuellement (où se trouvent la mairie et la sous-préfecture) est donc le successeur du premier qui était situé en contrebas. La preuve en est que les fouilles effectuées dans les douves voici quelques années n'ont dévoilé aucune structure très ancienne. Par contre, du côté des galeries noires, on pourrait avoir des surprises !

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